Samia Naïm (sous la direction de)

La rencontre du temps et de l’espace. Approches linguistique et anthropologique

Présentation

Cet ouvrage s’attache à l’expression et aux manifestations simultanées du temps et de l’espace, en focalisant l’attention sur les faits de langue et de culture qui révèlent des transitions, des rencontres et des intersections entre ces univers notionnels. A partir de l’étude de langues (afro-asiatique, Niger-Congo, dravidienne, amérindienne…), de cultures et d’organisations sociales (rurale, citadine, nomade) pour l’essentiel non européennes, il participe au débat concernant l’orientation que peuvent prendre ces échanges.

Qu’en est il du processus d’emprunt métaphorique
qui, dans les langues européennes, paraît opérer de façon préférentielle de l’espace vers le temps?
Y-a-t-il des cultures moins “spatialisantes” que d’autres? Quelle place accorder aux facteurs énonciatifs et pragmatiques dans l’appréhension de la relation temps – espace?

C’est en prenant appui sur des formes variées de productions orales (récits d’itinéraires réels ou imaginaires, entretiens, fragments de littérature orale…) recueillies sur leurs terrains, que les contributeurs à cet ouvrage, linguistes et anthropologues, prennent part au débat.

Sommaire
  • S. Naïm : Présentation.
  • J.Ch Depaule : A force de marcher…A propos de déambulations descriptives.
  • C. Pilot-Raichoor : Temps et espace dans la ballade de Giriji Madi (Monts Nilgiri, Inde du sud).
  • I. Leblic : Le chronotope kanak. Parenté, espace et temps en Nouvelle‑Calédonie.
  • S. Naïm : Les cadres temporels du déplacement (parlers yéménites de la mer Rouge).
  • E. Adamou : Temps et espace en nasta (dialecte slave de Grèce).
  • V. de Colombel : Lieu, temps et déplacements dans la langue ouldémé
  • C. Taine Cheikh : Poésies d’itinéraire et itinéraires poétiques chez les nomades sahariens.
  • G. Guarisma : A propos de l’espace et du temps en bafia (langue bantoue du Cameroun).
  • E. Motte-Florac : Aux frontières des mondes ; espace et lieux, temps et moments dans la thérapeutique du susto au Mexique.
  • C. Chamoreau : Itinéraires narratifs en purepecha.
  • B.-F. Gérard : Les dieux ne sont plus… (Tahiti, 1970 – 2000).

NAÏM Samia (ed.), 2006, La rencontre du temps et de l’espace. Approches linguistique et anthropologique, Paris, Peeters, 267 p.

Publié en 2006

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CR de Jean-Louis Siran paru dans L’Homme 183, juillet-septembre 2007 : 213-216 (consultable Ici).

Evangelia Adamou | Le nashta – Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition

Le nashta – Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition

 

Ce travail est une description d’un dialecte slave parlé en Grèce du Nord. Ce parler, qui n’est pas enseigné et ne se transmet plus d’une génération à l’autre, laisse maintenant la place au grec moderne.
Au plus près des discours métalinguistiques des locuteurs, l’auteure propose d’employer le terme nashta « la nôtre » pour désigner le parler décrit ici, ce qui présente le double avantage de respecter leur point de vue sur les langues en présence et faciliter la lecture en distinguant le parler slave local du bulgare et du macédonien standards.
En effet, le nashta étudié dans les usages répertoriés à Liti présente plusieurs particularités par rapport aux langues slaves du sud. Par exemple le système verbal de Liti a perdu toutes les formes en -l qui caractérisent toutes les langues slaves, et le médiatif qui caractérise des langues slaves du sud, alors qu’il emploie le parfait avec « avoir » pour une valeur d’antérieur et de résultatif.
Cette description dégage aussi des spécificités morphologiques ( marquage différentiel de l’objet en fonction de l’humanitude, structures attributives sans copule, marquage de l’im­perfectif par l’accent) ou sémantiques ( système des prépositions spatio-temporelles fortement influencé par le grec).
Pour tenter d’expliquer ces phénomènes, l’auteure a recours aux acquis de la typologie et des études sur les contacts de langues.

ADAMOU Evangelia, 2006, Le Nashta. Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition, München, Lincom Europa (Languages of the World/Materials 456), 109 p.

Publié en 2006

Isabelle Leblic et Hélène Guiot éditeurs

Journal de la Société des Océanistes 122-123,
“Spécial Wallis-et-Futuna”

Sommaire

Dossier Wallis-et-Futuna

  • Hélène Guiot, Isabelle Leblic et Bernard Vienne, Présentation
  • Christophe Sand, Frédérique Valentin et Daniel Frimigacci, Sépultures à caveau en Polynésie occidentale : des traditions orales à l’archéologie
  • Bernard Vienne et Daniel Frimigacci, Les fondations du royaume de ’Uvea : une histoire à revisiter
  • Frédéric Angleviel, Wallis-et-Futuna (1942-1961) ou comment le fait migratoire transforma le protectorat en TOM
  • Sophie Chave-Dartoen, Rites de passage à Wallis, sucession des générations et renouvellement de la vie
  • Paul Van Der Grijp, Entrepreneurs des îles : développement des petites et moyennes entreprises à Wallis (Polynésie occidentale)
  • Gilles Blanchet, Bilan de la mise en valeur des ressources de la mer à Wallis-et-Futuna
  • Adriano Favole, Le fakamisimisi de Futuna ou l’esthétique du travail quotidien
  • Claire Moyse-Faurie, Histoires de Pulotu
  • Raymond Mayer, Malino Nau, Eric Pambrun et Christophe Laurent, Chanter la guerre à Wallis (’Uvea)
  • Christian Coiffier, Futuna, catalyseur de la symbiose des deux artistes : Aloi Pilioko et Nicolaï Michoutouchkine

 

Articles hors dossier

  • Stéphanie Geneix-Rabault, Chants et jeux chantés pour enfants en qene drehu. L’expression d’un répertoire en renouvellement permanent

 

Leblic I. et H. Guiot (eds), 2006, “Spécial Wallis-et-Futuna’, JSO 122-123, 224 p.

Paru en 2006

Jean-Claude Rivierre, Sabine Ehrhart avec la collaboration de Raymond Diéla

Le bwatoo et les dialectes de la région de Koné (Nouvelle-Calédonie)

 

Le bwatoo et les dialectes de la région de Koné (haveke, haeke) sont parlés sur la côte ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. L’aire dialectale dont ils font partie est située au voisinage immédiat des principaux groupes linguistiques de la Grande Terre: langues du Nord, langues tonales du centre et langues du Sud (ajië). Le bwatoo et les dialectes de Koné ne sont parlés que par un peu plus d’un millier de personnes. L’existence même de ces dialectes risque d’être fragilisée par l’essor de l’aglomération de Koné-Pouembout et par les projets industriels qui, dans un proche avenir, pourraient voir le jour dans cette région. La description de ces dialectes s’inscrit donc dans une action de préservation du patrimoine linguistique qui concerne au premier chef la côte ouest de la Grande Terre. Cette monographie, axée principalement sur le bwatoo, comprend une introduction grammaticale, un dictionnaire, des nomenclatures du monde naturel, quelques textes relatifs aux pratiques coutumières et à l’histoire de la communauté de langue bwatoo rédigés par R. Diéla. Un lexique français-bwatoo clôt l’ouvrage.

Editeur : Peeters, série SELAF 435, coll. Langues et Cultures du Pacifique, 17
502 p.

Publié en 2006

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