Soutenance de thèse de Sekou COULIBALY

Sekou COULIBALY
soutiendra sa thèse de doctorat sur
« Le minyanka parlé dans le cercle de Bia (Mali) : une description phonologique et morphosyntaxique »,
vendredi 2 octobre 2020 à 14h00,
Maison de la Recherche de Paris III,
4 rue des Irlandais 75005
(salle Athéna, au rez-de-chaussée)

N.B. Le nombre de personnes autorisées en salle est limité à 28. Le port du masque est obligatoire.
Il est également possible de suivre la soutenance par visioconférence (réunion Zoom ou Skype Entreprise => liens à demander par courriel à S. Coulibaly)
Jury :
Mme Injoo Choi-Jonin, Professeure, Université Toulouse 2 & Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (directrice de thèse)
M. Valentin Vydrin, Professeur, I.N.A.L.C.O. (co-directeur de thèse)
M. Denis Creissels, Professeur émérite, Université Lyon 2 (rapporteur) > par visioconférence
Mme Klaudia Dombrowsky-Hahn, Privatdozent HDR, Université Bayreuth & Université Frankfurt/ Main (rapporteure) > par visioconférence
M. Konstantin Pozdniakov, Professeur, I.N.A.L.C.O. (examinateur)
Résumé :
Le minyanka est une langue sénoufo qui a plusieurs dialectes. Cette thèse est un essai de description de la variété du minyanka parlée à Pénesso, dans le cercle de Bla (sud-est du Mali). Cette variété se distingue des autres parlers minyanka décrits à ce jour (ceux de Karangasso, de Yorosso et de Mpessoba) par les trois aspects suivants : (i) sur le plan phonologique, elle est caractérisée par l’absence de consonnes labio-vélaires (kpgbŋm) et par la présence de consonnes fricatives laryngales (hɦ) ; (ii) sur le plan tonal, à la différence des autres parlers minyanka déjà décrits qui sont considérés comme ayant 3 tons (haut, moyen et bas), celui de Pénesso n’en a que 2 (haut, bas) plus le downstep ; (iii) sur le plan morphologique, contrairement aux autres parlers minyanka qui ont 8 suffixes nominaux de classe et 8 classes d’accord, celui de Pénesso a 8 suffixes nominaux et seulement 6 classes d’accord. Au niveau de la morphologie verbale, le minyanka de Pénesso manifeste certaines propriétés observées généralement dans les langues sénoufo : (i) l’aspect et le temps sont exprimés par des marqueurs prédicatifs qui se placent immédiatement après le sujet ; (ii) la plupart des verbes ont 2 formes : perfective (utilisée pour des procès bornés) et imperfective (utilisée pour des procès non bornés). Au niveau de la syntaxe, le minyanka, à l’instar des autres langues sénoufo, a souvent recours à des constructions sérielles pour exprimer des actions qui sont généralement encodées par un seul verbe dans les langues non sérialisantes. La labilité est un phénomène très répandu en minyanka, car près de la moitié de ses verbes sont labiles. Comme les autres langues sénoufo, le minyanka dispose de 2 conjonctions distinctes (à ‘et.DS’ et  ‘et.SS’) pour exprimer respectivement le changement et l’identité du sujet dans les propositions coordonnées.

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