La recherche au Lacito

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Typologie des relations et des marqueurs de dépendance entre propositions

Coordinateur : I. Bril (cf. aussi sur le site de la Fédération de Typologie)

On se propose d’établir une typologie des phénomènes de dépendance entre propositions en tentant de les hiérarchiser selon leur degré de compacité : des plus compacts, représentés par les prédicats complexes (parfois appelés sériels), aux plus lâches.

On examinera tout d’abord le statut des étiquettes et la nomenclature des morphèmes et procédés de construction de la dépendance. On analysera les types de marques (segmentales ou non segmentales, prosodique, ordre linéaire, etc) de ces phénomènes de dépendance, ainsi que la dialectique opposant la présence à l’absence de marque.

On s’interrogera sur la pertinence de notions telles que “nexus”, jonction (ad-jonction, co-jonction) et ordination (co-ordination, sub-ordination), en s’intéressant plus particulièrement aux constructions corrélatives, aux cas où la distinction entre co-ordination et sub-ordination est remise en cause, mais aussi aux relations de dépendance “sans marqueur”, en montrant comment la notion de parataxe peut disparaître dès que l’on prend en compte la précédence linéaire, la prosodie, le contenu logico-sémantique des segments considérés, ainsi que des phénomènes syntaxiques tels que la nominalisation ou les variations de mode.

Outre les joncteurs, on sera amené à prendre en compte les types de dépendance et d’accord qu’ils déclenchent, les contraintes syntaxiques qu’ils régissent ; on incluera les phénomènes de dépendance discursive (morphèmes de topique et de focus), de ‘référence croisée’ (switch-reference) ou identique (same-reference), d’anaphore manifestées par certaines langues et on s’interrogera, ce faisant, sur la question de savoir quel est le niveau d’analyse adéquat pour rendre compte de tels phénomènes de dépendance entre énoncés et propositions.

A l’interface entre la morpho-syntaxe du lexique et la sémantique, on sera évidemment amené à proposer un modèle des relations logico-sémantiques pertinentes, à s’interroger sur les rapports que les conjonctions des langues naturelles entretiennent avec les connecteurs logiques, et à prendre en compte des phénomènes plus généralement cognitifs.

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