Homme

Vladimir RANDA  

Spécialiste de la culture inuit

 

 

 

Programme de recherche

Opérations de recherche au Lacito :

Diffusion de la recherche

En qualité d’anthropologue de la nature, animation du débat, à l’occasion de la projection du film « Angry Inuk/Sirnaaqtiit » de la cinéaste inuit Aletha Arnaqquq-Baril, sur l’importance pour les Inuit du Nunavut (Canada) de la chasse au phoque dans le contexte de l’interdiction par l’Union européenne de la commercialisation des produits à base de phoques :

    • dans le cadre du festival « Femmes en cinéma » au cinéma Reflet Médicis (Paris V), le 25/10/17
    • dans le cadre du festival « Ciné Alter’Natif » au cinéma Concorde (Nantes), le 13/10/17

 

Mots-clés

Inuit – Nunavut – Canada – ethnolinguistique – ethnozoologie – inuktitut

Publications

Ouvrage et édition d’ouvrage :

Articles et chapitres d’ouvrage :

  • 2017 [paru en mai 2018], Pénétration, dévoration, métamorphoses, adoption Modalités d’interactions entre les Inuits et les « petites bêtes » (qupirruit), Recherches amérindiennes au Québec (RAQ) 47 (2-3) : 123-133.
  • 2017, Le caribou au coeur de la culture Inuit, Pôles Nord et Sud 4 (Été 2017) : 46-57.
  • 2017, “Sous la peau de l’ours polaire : métamorphoses et passages entre l’animal et l’humanité inuit”, in K. Hoffmann-Schickel, P. Le Roux et E. Navet (sous la direction), Sous la peau de l’ours. L’humanité et les ursidés : approche interdisciplinaire, Saint-Denis, Editions Connaissances et Savoirs, pp. 513-540.
  • 2009, Uumajunik uqaruluujaqtuq “speaking badly to/about the animals” or how human speech affects them — In : Proceedings of the 15th Inuit Studies Conference, Orality (Paris, 2006) / B. Collignon & M. Therrien (eds.) — INALCO, 2009, cédérom et en ligne, [9 p.].
  • 2007, Animaux symboliques : la part de l’expérience naturaliste dans l’imaginaire inuit, in E. Dounias, É. Motte-Florac & M. Dunham (eds), Le symbolisme des animaux. L’animal “clef de voûte” de la relation entre l’homme et la nature ?, Paris, IRD Éditions (Colloques et Séminaires), cédérom + version PDF : p. 253-272.

 

Communications

  • 22 octobre 2012 – communication au colloque L’Ours polaire. De la banquise à la une des médias, Paris, Institut océanographique (vidéo)
    De quoi l’ours polaire nanuq est-il le symbole ? Différences de perspective dans l’appréciation de l’animal chez les Inuit de l’Arctique oriental canadien et les Occidentaux
  • 28 janvier 2011 – communication au colloque international Mondes polaires / Polar Worlds, Paris.
    Les activités de subsistance des Inuit du Nunavut (Arctique oriental canadien) face aux changements climatiques : enjeux et attitudes” [Nunavut Inuit subsistence activities facing with climate changes: issues and attitude]

 

“Images”

Peau d'ours, dans le bassin Foxe, au nord de la baie d'Hudson

Lorsqu’ils ont capturé un ours polaire, les Inuit prélèvent la peau qui, avant d’être utilisée comme matelas ou comme matériau pour la confection des vêtements, ou avant d’être vendue, doit être travaillée. En premier lieu, elle est séchée, côté poils à l’abri du soleil – c’est ce que l’on voit sur la photo. Ensuite, les femmes la grattent afin d’enlever la graisse et de l’assouplir.
La peau d’ours a des qualités spécifiques : chaude, elle est également imperméable.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, 1997)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

"Pause-café" lors d'une chasse aux mammifères marins, bassin Foxe, au nord de la baie d'Hudson

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, 1997)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

Chasse au caribou chez les Inuit, Kangiq&ukutaaq-Gifford Fiord, Terre de Baffin, Nunavut

Dans l’Arctique oriental canadien, le caribou tuktu (Rangifer tarandus) reste le gibier terrestre le plus apprécié des Inuits, tant pour sa chair et sa graisse délicieuses que pour sa peau, indispensable à la confection de chauds vêtements d’hiver.
Autrefois essentiellement collective sur les lieux de passage traditionnels des caribous (lacs, cours d’eau) au cours de leurs migrations saisonnières, la chasse au caribou est aujourd’hui individuelle, grâce à l’utilisation de moyens de locomotion (canots équipés de moteurs hors-bord puissants, motoneiges) et d’équipements de chasse (carabines à lunette) très performants.
Sur la photo, la phase finale de la poursuite à pied dans la toundra d’un mâle adulte (pangniq), catégorie de caribou la plus recherchée pendant les mois d’été car au mieux de sa forme physique et pourvue d’abondantes couches de graisse. Blessé, il a cherché à s’échapper dans la mer. Refoulé vers le rivage, il sera achevé d’un coup de carabine.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 1997)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

Durant une chasse à l'ours polaire sur la banquise du golfe de Boothia, Nunavut, archipel arctique canadien

Vêtu d’un costume traditionnel en peau de caribou (parka, pantalon) et en peau de phoque (bottes), le chasseur achève de fixer le chargement sur son traîneau, à l’aide d’une corde en peau de phoque barbu*, avant de se lancer à nouveau sur les traces d’un ours vagabond.
*la peau est épilée ; elle est souple mais résistante.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, 1985)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

Observation à l'aide d'une paire de jumelles, Nunavut, Arctique canadien

Un chasseur originaire d’Igloolik (nord de la baie d’Hudson) en train de “jumeler” à la recherche de cétacés (béluga et narval). La phase repérage de gibiers est primordiale. Les premiers instruments optiques (longue-vue, jumelles et, plus tard, lunette de tir) ont fait leur apparition dans l’Arctique oriental canadien au tournant du XIXe et du XXe siècles, par le biais des baleiniers.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 1995)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

Traces de pas d'un ours blanc dans la neige, Nunavut, Arctique canadien

«  Les traces de l’ours constituent une précieuse source d’information sur ses caractéristiques et ses intentions : espèce, sexe, âge, état physique…
Toutes les nouvelles empreintes sont attentivement examinées pour déterminer leur fraîcheur, en tenant compte des conditions atmosphériques. En premier lieu, il s’agit de décider si la poursuite doit ou non continuer, avec des chances raisonnables de réussir. »

Photo et texte sont extraits de l’exposition « Nommer son milieu naturel », organisée par le Lacito en 1987 : panneau Les animaux et les Inuit.

© Vladimir Randa (1987) – transformation en document numérique : Laurent Venot

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut

Pêche au crépuscule, Nunavut, Canada

Au Nunavut (Arctique canadien), pendant les mois d’été, la pêche à iqaluk (omble chevalier, Salvelinus alpinus), à la cuiller ou au filet, fait partie des occupations préférées des habitants des campements éparpillés sur le territoire. Elle est pratiquée sans distinction de sexe ou d’âge, avec grande assiduité.
La photo montre une jeune femme gardant son enfant au chaud dans un vêtement à capuche appelé amauti dont la coupe rappelle la tenue traditionnelle (que l’on peut retrouver sur une photo ancienne ici).
Le poisson est consommé crû, bouilli, séché, plus rarement grillé, sur place mais aussi partagé au retour au village.

© photo : Vladimir Randa (CNRS-LACITO, 5 août 2011)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut, région d’Igloolik – Langue : inuktitut

Tombe inuit (amoncellement de pierres) avec croix

Avant leur sédentarisation par le gouvernement canadien à la fin des années 1950, les Inuit enterraient leurs morts à proximité de leurs campements éparpillés le long des côtes. En raison du permafrost qui empêche de creuser le sol, les tombes consistaient en un amoncellement de grosses pierres censées protéger les corps contre les animaux sauvages. Aujourd’hui, les morts sont enterrés dans le cimetière du village. Depuis la christianisation des Inuit par les missionnaires catholiques ou anglicans, les tombes portent une croix.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 2002)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut, Maniittuq – Langue : inuktitut

Paul I. (7 ans) exhibant fièrement un omble chevalier (Salvelinus alpinus) qu'il vient de pêcher

L’initiation à la chasse et à la pêche commence très tôt, même si aujourd’hui ces activités n’ont plus le même caractère impératif que par le passé.

© Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 2002)

Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut, Kangiq&ukutaaq – Langue : inuktitut

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