Catherine Taine-Cheikh | Dictionnaire français-zénaga

Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie)

avec renvois au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français

Présentation du dictionnaire par l’auteur

Fin 2008 paraissait, aux éditions Rüdiger Köppe, le Dictionnaire zénaga-français.
Le présent Dictionnaire, dans son projet initial, a été conçu comme le simple renversement du Dictionnaire zénaga-français. J’étais en effet convaincue, de part les problèmes que j’avais rencontrés moi-même lors de mes recherches comparatives, de l’utilité absolue d’index à entrées françaises pour une bonne exploitation des dictionnaires berbères. Les nombreuses particularités du zénaga – qui font de ce parler une langue berbère assez “exotique” – ne pouvaient pas manquer de rendre cet outil indispensable aux berbérophones eux-mêmes..
Le renversement et le classement par entrées françaises ont pu être réalisés en partie automatiquement avec les moyens informatiques, mais la rédaction définitive du présent Dictionnaire a nécessité, bien évidemment, de nombreuses opérations complémentaires, souvent très coûteuses en temps.
J’ai veillé en particulier à distinguer les cas de vraies synonymies des cas de synonymies partielles. En essayant de combler les manques possibles dans les domaines relevant de la vie traditionnelle, j’ai été amenée à intégrer quelques nouveaux emprunts à l’arabe (notamment pour indiquer le terme général à côté du terme zénaga très spécialisé), mais je n’ai nullement cherché à faire la recension complète des emprunts à l’arabe, dialectal ou littéraire.
L’un des objectifs du travail rédactionnel consistait à rendre clairement les relations sémantiques existant entre les différents lexèmes regroupés sous une même entrée. J’ai donc opté pour une hiérarchisation rigoureuse des données.
Cette architecture se traduit par des usages combinés de chiffres et de lettres.
a) Les subdivisions en gras introduisent des items appartenant à des racines distinctes. Ce sont
• des nombres seuls si les sens sont relativement différenciés : 1. […] 2. […] 3. […].
• des nombres associés à des subdivisions secondaires s’il y a une relation sémantique étroite
— 1i. […] 1ii. […] 1iii. […] pour les sens proches,
— 1. [X] i. […] ii. […] iii. […] pour les synonymes.
L’indication de page figurant après la racine renvoie au Dictionnaire français-zénaga.
b) Lorsque plusieurs lexèmes relèvent de la même racine, il est fait appel aux lettres de l’alphabet pour séparer chaque lexème du suivant : a) […] b) […] c) […] d) […].
La plupart des informations morphologiques ont été maintenues, mais j’ai cependant éludé les indications les plus évidentes telles que : pluriels réguliers en -än/-an ou inaccomplis réguliers en yə- des passifs. Les alternances régulières des bisyllabiques ont été symbolisées par la lettre majuscule B suivie de deux voyelles (parmi les voyelles d’avant u et i ou la voyelle centrale ə). Ainsi P yəzzär [B i-i] signifie que le vocalisme du prétérit négatif (PN) est yəzzər/yizzir et l’aoriste (A) P yäzzər/yäzzir.

TAINE-CHEIKH Catherine, 2010, Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie), avec renvoi au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français, Köln, Rüdiger Köppe Verlag (Berber Studies 27), XIV+326 p.

Publié à la mi-juillet 2010

Samia Naïm | L’arabe yéménite de Sanaa

L’arabe yéménite de Sanaa

 

Son emplacement aux confins de l’aire arabophone, son isolement politico-économique et sa géographie accidentée font du Yémen une des régions les plus riches sur le plan dialectal. Historiquement, les parlers yéménites sont dits de type « bédouin », généralement plus conservateurs que les dialectes de type « sédentaire ». La situation linguistique actuelle montre un net déséquilibre entre les générations lié aux effets de la scolarisation. Cette étude repose sur des matériaux de première main recueillis sur le terrain. Une attention particulière est accordée aux usages sociaux de la génération non alphabétisée, auprès de laquelle des éléments d’un argot féminin aujourd’hui disparu ont été découverts.

NAÏM Samia, 2009, L’arabe yéménite de Sanaa, Leuven-Paris, Peeters (Les langues du monde 1), X-232 p.

Publié en octobre 2009

Catherine Taine-Cheikh | Dictionnaire zénaga-français

Dictionnaire zénaga-français
Le berbère de Mauritanie présenté par racines dans une perspective comparative

Avant-propos d’Abdel Wedoud Ould Cheikh : Les communautés zénagophones aujourd’hui

 Le zénaga, parler berbère occidental très méridional, fut – durant une période qui s’est vraisemblablement étendue jusqu’au 17e s – l’idiome dominant du sud-ouest saharien (et cela jusqu’à l’embouchure du fleuve Sénégal, dont le nom a d’ailleurs été rapproché de celui de ce parler). L’arabisation linguistique de cette région, après l’arrivée des tribus Bäni Hassân, a progressivement réduit l’aire d’influence de cette langue dont on ne dénombre plus aujourd’hui que quelques milliers de locuteurs. Localisés dans la région mauritanienne du Trarza, ils sont tous bilingues zénaga/(arabe) hassaniyya.
L’appartenance du zénaga à l’ensemble linguistique berbère ne fait aucun doute, mais il s’agit d’une variété dialectale qui présente de nombreuses particularités, y compris par rapport aux parlers les plus proches géographiquement et linguistiquement (touareg et chleuh). Malgré son statut de langue minorée, menacée dans sa survie même par défaut de transmission intergénérationnelle, ces particularités semblent moins souvent dues à des déperditions et à des emprunts massifs qu’à des conservatismes et des développements innovants.
Le présent ouvrage est le fruit d’une enquête de terrain qui s’est étendue sur plusieurs années, avec un informateur dévoué et compétent. Il s’agit d’un dictionnaire qui intègre l’essentiel des données lexicographiques collectées précédemment (y compris celles de Mukhtar Ould Hamidoun, partiellement – et mal – publiées dans l’ouvrage de Francis Nicolas, en 1953), Il se veut un ouvrage de référence sur le lexique du zénaga, non seulement parce qu’il contient toute une partie du vocabulaire déjà tombée en désuétude, mais aussi parce qu’il en propose une approche scientifique et comparative. L’auteure, qui a commencé par l’étude phonologique et morphosyntaxique de la langue, procède à une analyse grammaticale et sémantique de chaque item et se base ensuite sur des critères linguistiques et historiques pour effectuer un classement par racines.
Cette publication est un ouvrage de recherche dont l’intérêt dépasse de beaucoup celui qu’on peut avoir pour une langue parlée par une petite communauté de locuteurs. Elle s’adresse en priorité aux berbérisants et aux linguistes du domaine chamito-sémitique. Cette contribution à l’inventaire de la langue berbère pourra intéresser également les historiens, sociologues et anthropologues spécialistes du monde arabo-berbère en général et de l’ouest saharien en particulier. Plus largement, on peut espérer que les Mauritaniens y reconnaîtront une part de leur héritage culturel et sauront s’en servir pour se réapproprier leur passé, voire même pour le faire renaître.

Until probably the 17th century Zenaga Berber was the dominant language from the southwest Sahara up to the embouchure of the Senegal river that took its name from this language. After the arrival of the arabophone Bani Hassan tribes, the sphere of influence of Zenaga progressively diminished. Today there are only a few thousand speakers left, all of them living in the Trarza region of Mauritania and all of them Zenaga Berber / Hassaniya Arabic bilinguals.
Zenaga undoubtedly belongs to the Berber language group, but it is a language that shows many particularities, also in comparison to the Berber languages, such as Tashelhiyt and Tuareg, that are geographically and linguistically the closest to it. Zenaga is a minority language and an endangered one, since it lacks intergeneration transmission. The linguistic particularities do not seem to be caused by language loss or massive borrowing, but by archaic retentions and some innovations.
The present book is the result of fieldwork research extended over several years, with one devoted and competent informant. It is basically a dictionary that integrates lexical data collected earlier (including the data of Mukhtar Ould Hamidoun, partly and badly published in the work of Francis Nicolas 1953). It intends to be the lexical reference work for Zenaga Berber, not only because it contains vocabulary items that are already forgotten nowadays, but also because it follows a scientific and comparative approach. After a phonological and morphosyntactic study of Zenaga, the author proceeds to a grammatical and semantic analysis of all the items and to a root classification based on linguistic and historical criteria.
This work is a research tool, surpassing by far a work that one would expect for a language with such a small number of speakers. The book is intended for berberologists and students of Afroasiatic languages. It may also be of interest to historians, sociologists and anthropologists specialised in the Arab-Berber world in general and West Africa in particular. In this book Mauritanians may, hopefully, recognize a part of their cultural heritage. They can use it either to study, or to revive a part of their linguistic past. (résumé éditeur)

TAINE-CHEIKH Catherine, 2008, Dictionnaire zénaga-français. Le berbère de Mauritanie présenté par racines dans une perspective comparative, Köln, Rüdiger Köppe Verlag (Berber Studies 20), XCIV+649 p.

Publié en octobre 2008

Catherine Taine-Cheikh | Lexique français-hassaniyya. Dialecte arabe de Mauritanie

Lexique français-hassaniyya. Dialecte arabe de Mauritanie

Réedition avec ajouts de cet abrége du dictionnaire hassanniyya/français (11 volumes dont certains encore en préparation), en version français/hassaniyya. Ce lexique a pour objectif de permettre de communiquer avec les Mauritaniens dans leur langue maternelle, en sélectionnant les termes les plus courants ou les plus caractéristiques du mode de vie traditionnel de ce pays.

TAINE-CHEIKH Catherine, 2004 (rééd.), Lexique français-hassaniyya. Dialecte arabe de Mauritanie, Paris, Geuthner*, 158 p. [1re édition : 1990, Nouakchott, Centre culturel français St-Exupéry]

Publié en 2004

*L’ouvrage peut aussi être acheté au Centre culturel français de Nouakchott, en Mauritanie.

Catherine Taine-Cheikh | Dictionnaire hassaniyya-français

Dictionnaire hassaniyya-français
(dialecte arabe de Mauritanie)

Dernier volume paru :

TAINE-CHEIKH Catherine, 1998, Dictionnaire hassaniyya-français 8 ghayn-fâ’, Paris, Geuthner, 174 p.

Publié en 1998

Ensemble de l’ouvrage déjà paru chez Geuthner :

vol. 1 : Présentation du dictionnaire.
hamza-ba’, CIII + 1-177 p. [= 282 p.], 1988.
vol. 2 : tâ’-jîm, [= 180 p.], 1989.
vol. 3 : h’â’-khâ’, [= 234 p.], 1989.
vol. 4 : dâl-râ’, [= 268 p]., 1989.
vol. 5 : zâ’-sîn, [= 200 p.], 1990.
vol. 6 : shîn-s’âd, [= 208 p.], 1990. (épuisé)
vol. 7 : d’âd-‘ayn, [= 276 p]., 1998. (épuisé)
vol. 8 : ghayn-fâ’, [= 174 p.], 1998.
Vol. 9 : gâf-kâf (à paraître)
vol. 10 : Lâm-nûn
vol. 11 : hâ’-yâ’
vol. 12 : Index français-hassâniyya des termes courants

Samia Naïm | Le parler arabe de Râs Beyrouth ‘Ayn al Muraysa.

Le parler arabe de Râs Beyrouth ‘Ayn al Muraysa.
La diversité phonologique – Étude socio-linguistique

 

NAÏM Samia, 1986, Le parler arabe de Râs Beyrouth ‘Ayn al Muraysa. La diversité phonologique – Étude socio-linguistique, Paris, Geuthner (Atlas linguistique du monde arabe, Matériaux 7) & CNRS, 258 p.

Publié le 11 septembre 1986

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