Eleni Valma | Étude à visée typologique des conjonctions causales en grec moderne – comparaison avec le français

Étude à visée typologique des conjonctions causales en grec moderne – comparaison avec le français

L’expression de la causalité dans les langues naturelles est un phénomène extrêmement complexe qui implique la séparation dans le temps et dans l’espace de deux situations logiques et chronologiques. Elle entretient des liens très étroits avec des notions épistémiques comme l’explication, l’argumentation et les différents types de raisonnement (inférence, déduction, abduction). Mais elle est, indéniablement, une relation modale qui fait apparaître dans le discours les traces de l’énonciateur.
Cet ouvrage, à visée typologique, propose une toute première étude approfondie des conjonctions causales en grec moderne, en comparaison avec le français. Il démontre le lien entre l’origine étymologique d’une conjonction et la valeur modale attribuée à la cause. Il souligne également l’importance de la fonction communicative dans le choix d’une conjonction causale et le rôle des valeurs aspecto-temporelles véhiculées par la forme verbale de la matrice et de la subordonnée.
L’analyse syntaxico-sémantique proposée s’inscrit dans le cadre de la théorie de l’énonciation, de la linguistique textuelle et contrastive.

Eleni Valma est docteur en linguistique générale (Université Denis Diderot, Paris VII) et spécialiste de la linguistique grecque. Elle a publié une série d’articles sur la causalité et les problèmes liés à la dépendance interpropositionnelle.

VALMA Eleni, 2011, Étude à visée typologique des conjonctions causales en grec moderne – comparaison avec le français, München, Lincom Europa (Studies in Language Typology 19), 116 p.

Publié en juillet 2011

Evangelia Adamou | Le nashta – Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition

Le nashta – Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition

 

Ce travail est une description d’un dialecte slave parlé en Grèce du Nord. Ce parler, qui n’est pas enseigné et ne se transmet plus d’une génération à l’autre, laisse maintenant la place au grec moderne.
Au plus près des discours métalinguistiques des locuteurs, l’auteure propose d’employer le terme nashta « la nôtre » pour désigner le parler décrit ici, ce qui présente le double avantage de respecter leur point de vue sur les langues en présence et faciliter la lecture en distinguant le parler slave local du bulgare et du macédonien standards.
En effet, le nashta étudié dans les usages répertoriés à Liti présente plusieurs particularités par rapport aux langues slaves du sud. Par exemple le système verbal de Liti a perdu toutes les formes en -l qui caractérisent toutes les langues slaves, et le médiatif qui caractérise des langues slaves du sud, alors qu’il emploie le parfait avec « avoir » pour une valeur d’antérieur et de résultatif.
Cette description dégage aussi des spécificités morphologiques ( marquage différentiel de l’objet en fonction de l’humanitude, structures attributives sans copule, marquage de l’im­perfectif par l’accent) ou sémantiques ( système des prépositions spatio-temporelles fortement influencé par le grec).
Pour tenter d’expliquer ces phénomènes, l’auteure a recours aux acquis de la typologie et des études sur les contacts de langues.

ADAMOU Evangelia, 2006, Le Nashta. Description d’un parler slave de Grèce en voie de disparition, München, Lincom Europa (Languages of the World/Materials 456), 109 p.

Publié en 2006

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