Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie)

avec renvois au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français

Présentation du dictionnaire par l’auteur

Fin 2008 paraissait, aux éditions Rüdiger Köppe, le Dictionnaire zénaga-français.
Le présent Dictionnaire, dans son projet initial, a été conçu comme le simple renversement du Dictionnaire zénaga-français. J’étais en effet convaincue, de part les problèmes que j’avais rencontrés moi-même lors de mes recherches comparatives, de l’utilité absolue d’index à entrées françaises pour une bonne exploitation des dictionnaires berbères. Les nombreuses particularités du zénaga – qui font de ce parler une langue berbère assez “exotique” – ne pouvaient pas manquer de rendre cet outil indispensable aux berbérophones eux-mêmes..
Le renversement et le classement par entrées françaises ont pu être réalisés en partie automatiquement avec les moyens informatiques, mais la rédaction définitive du présent Dictionnaire a nécessité, bien évidemment, de nombreuses opérations complémentaires, souvent très coûteuses en temps.
J’ai veillé en particulier à distinguer les cas de vraies synonymies des cas de synonymies partielles. En essayant de combler les manques possibles dans les domaines relevant de la vie traditionnelle, j’ai été amenée à intégrer quelques nouveaux emprunts à l’arabe (notamment pour indiquer le terme général à côté du terme zénaga très spécialisé), mais je n’ai nullement cherché à faire la recension complète des emprunts à l’arabe, dialectal ou littéraire.
L’un des objectifs du travail rédactionnel consistait à rendre clairement les relations sémantiques existant entre les différents lexèmes regroupés sous une même entrée. J’ai donc opté pour une hiérarchisation rigoureuse des données.
Cette architecture se traduit par des usages combinés de chiffres et de lettres.
a) Les subdivisions en gras introduisent des items appartenant à des racines distinctes. Ce sont
• des nombres seuls si les sens sont relativement différenciés : 1. […] 2. […] 3. […].
• des nombres associés à des subdivisions secondaires s’il y a une relation sémantique étroite
— 1i. […] 1ii. […] 1iii. […] pour les sens proches,
— 1. [X] i. […] ii. […] iii. […] pour les synonymes.
L’indication de page figurant après la racine renvoie au Dictionnaire français-zénaga.
b) Lorsque plusieurs lexèmes relèvent de la même racine, il est fait appel aux lettres de l’alphabet pour séparer chaque lexème du suivant : a) […] b) […] c) […] d) […].
La plupart des informations morphologiques ont été maintenues, mais j’ai cependant éludé les indications les plus évidentes telles que : pluriels réguliers en -än/-an ou inaccomplis réguliers en yə- des passifs. Les alternances régulières des bisyllabiques ont été symbolisées par la lettre majuscule B suivie de deux voyelles (parmi les voyelles d’avant u et i ou la voyelle centrale ə). Ainsi P yəzzär [B i-i] signifie que le vocalisme du prétérit négatif (PN) est yəzzər/yizzir et l’aoriste (A) P yäzzər/yäzzir.

TAINE-CHEIKH Catherine, 2010, Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie), avec renvoi au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français, Köln, Rüdiger Köppe Verlag (Berber Studies 27), XIV+326 p.

Publié à la mi-juillet 2010

Aller au contenu principal