[TACOL] Jean ROHLEDER │ “Méthodes de terrain en pays kanak : travailler en milieux plurilingues post-colonisés”

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

The next session of our TACOL seminar will take place on Tuesday, March 05 at 2:30 pm, on site (meeting room 311, CNRS Villejuif Campus) and on Zoom.

We will have the pleasure to listen to Jean ROHLEDER (LACITO).

Title of presentation: 

“Méthodes de terrain en pays kanak : travailler en milieux plurilingues post-colonisés”

Abstract:

New Caledonia is a fascinating terrain to work in. Linguistically highly diverse, with typically Melanesian small communities, widespread multilingualism, and a conscious differentiation between varieties, it is in many ways a dream come true for linguistic fieldworkers. But New Caledonia is also a French territory. The French language and culture have had a huge impact on this last French settlers colony. Today, about half the population are not indigenous. After several organized attempts to gain independence, not all speakers are thrilled to work with outsiders. In this situation, it is important to think about some questions that go beyond language description. How do you get informed consent? How do you deal with e.g. loanwords, loan phones, rapidly changing inventories, language attrition, difficult social situations?

This talk will introduce New Caledonia and its socio-cultural context, but makes the claim that the challenges encountered there are at play in most post-colonial, small-scale multilingual societies.

Focussing on northern New Caledonia, we will use the case of Vamale as an example of the pressures that develop on a speech community in a colonial and post-colonial context, and before that background discuss the field experiences of several researchers in the last 10 years. As usual in these cases, no rubber stamp solutions exist, but being able to contextualise the challenges is enormously helpful for any fieldworker. While the talk is mostly socio-linguistic and historical in nature, we’ll discuss language contact phenomena in Vamale as well as some cases of rapid language change and attrition.

 

For further information, please contact Lameen Souag

[TACOL] Sauvane AGNES │ “Proximités et distinctions entre ‘noms’ et ‘verbes’ dans les langues algonquiennes : difficultés descriptives et perspectives théoriques générales en synchronie”

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

The next session of our TACOL seminar will take place on Tuesday, February 20 at 2:30 pm, on site (meeting room 311, CNRS Villejuif Campus) and on Zoom.

We will have the pleasure to listen to Sauvane AGNES (Sorbonne université).

Title of presentation:“Proximités et distinctions entre ‘noms’ et ‘verbes’ dans les langues algonquiennes : difficultés descriptives et perspectives théoriques générales en synchronie”

Abstract in french:

Les langues algonquiennes, langues autochtones d’Amérique du Nord, sont décrites comme des langues polysynthétiques où de nombreux morphèmes plus ou moins indépendants interviennent dans des mécanismes de composition et de dérivation complexes, tant dans la formation de verbes que dans la formation de noms ; et cela, à différents niveaux de constituance. Les formes verbales connaissent deux principaux paradigmes (appelés « ordres » dans la littérature algonquiniste) : l’un donne des formes verbales finies ayant une fonction de prédicat syntaxique au sein d’une proposition – le paradigme indépendant -, l’autre – ‘ordre conjonctif’, ou paradigme dépendant – caractérise des formes non-finies du verbe ne pouvant accéder à la fonction de prédicat syntaxique et ayant alors une autre fonction au sein de la proposition (argument, modifieur, complément ou circonstant). Par ailleurs, certaines parties du discours, notamment des adverbes et des noms, peuvent accéder directement à la fonction de prédicat syntaxique, sans l’intermédiaire d’une dérivation ou d’une copule, ce qui atteste du caractère multiprédicatif (cf. Henri 2011) de ces langues. En plus de cet accès commun à certaines fonctions syntaxiques, l’homophonie de plusieurs suffixes verbaux du paradigme indépendant avec les suffixes nominaux de nombre et d’« obviatif » (i.e. un marquage nominal et verbal relevant de l’anaphore différentielle et déterminant en quelque sorte un statut syntaxique oblique pour l’argument ainsi marqué) m’a amenée à questionner l’appropriation d’une véritable distinction nom/verbe dans les langues algonquiennes, en tout cas à suggérer qu’elle puisse être redéfinie sur la base de critères plus pertinents. Cet exposé, s’appuyant principalement sur les données d’une langue algonquienne du Québec, l’innu-aimun, propose de parcourir certains critères permettant de rapprocher ou au contraire de distinguer les ‘noms’ et les ‘verbes’ en innu, et de s’interroger sur les perspectives théoriques susceptibles de décrire au mieux les combinaisons morphosyntaxiques observées dans cette langue.

For further information, please contact Lameen Souag

 

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