Jean-Léo Léonard & Samia Naïm (eds)

Jean-Léo Léonard (IUF & Université Paris 3, UMR 7018) & Samia Naïm (eds)
Base articulatoire arrière / Backing and Backness

Phonological typology is a leading field in empirical linguistics today. It owes this privilege to a rich tradition of theoretical research on the sound patterns of language, and to a number of significant cross-linguistic comparative studies, based on databases such as UPSID, the WALS, etc. However, many domains of inquiry still await more detailed study within a typological framework, such as postvelar articulations, gesture coordination of gutturals and glottals within onsets and nuclei, emphatic articulations, the nature of breathiness and creakiness – in other words, voice quality and its sources and function in different languages. The laryngealist theory for proto-Indo-European has seldom been revisited on cross-linguistic grounds, and most consonant inventories defined nowadays as typologically creaky or breathy were until recently considered to be “glottalized” or “aspirated”. Discrete postvelar segments and/or glottalic features, although rare in European languages, do occur in a wide array of languages and language families, including Afro-Asiatic, Caucasian, Mayan, Totonacan, Altaic, Chukchi-Kamchakan, etc. Scholars such as André Martinet or Hagège & Haudricourt used to point out in their comparative or synchronic essays that languages tend towards what they called an “articulatory basis”; such as a fronting or palatal tendency, e.g. in modern Indo-European languages. This hypothesis is typically one that should be scrutinized, focusing more attention on languages that display tendencies towards a “back(ing) articulatory basis”, in order not only to examine what happens in the postvelar articulatory area and the glottis, but also to challenge feature theory – we prefer here to use postvelar instead of prevelar, in terms of continuity within the oral cavity, from the lips to the epiglottis.

This volume was originally designed as the proceedings from the Paris International Conference on Backing & Backness in Phonology (Institut Universitaire de France – Paris 3 UMR 7018 & LACITO-CNRS), may 2012. It progressively became an essay on Backness & Resonance, from a theoretical as much as from an empirical standpoint. The reader will be provided with plenty of linguistic data on a wide array of unrelated languages, critical insights on phonological backness, and a polyphony of theoretical and descriptive models, far beyond from a mere survey of data.

Contents / Sommaire

I. Théorie, modélisation, épistémologie / Theory, models, epistemology

Chris Golston & Wolfgang Kehrein, A prosodic theory of laryngeal timing
Joaquim Brandão de Carvalho, Why there is no backness. The case for dismissing both [coronal] and [dorsal] Jean-Pierre Angoujard, Pourquoi il n’y a pas de pharyngalisation
Daniel Petit, La théorie des laryngales et la reconstruction indo-européenne
II. Typologie phonologique: granularité et complexité / Typological Complexity (or fine grained typology)

John Colarusso, The Typology of the Gutturals
Geoffrey Khan, Phonological Emphasis in North-Eastern Neo-Aramaic
Samia Naïm & Janet Watson, La corrélation occlusive laryngovélaire dans des variétés néo-arabes et sud-arabiques
III. Etudes de cas, approches empiriques / Case studies, empirical approaches

Marc-Antoine Mahieu, Distribution, réalisation et comportement morphophonologique des uvulaires dans les dialectes inuit
Jean-Léo Léonard, Gutturales et glottales comme indices pour une théorie de la racine en tchouktche-kamtchadal
Alain Kihm, De l’influence des gutturales perdues sur la formation des pluriels internes en maltais
Enrique L. Palancar, Aspiration in Northern Otomi and the relic of an old fortis/lenis contrast
IV. Perspectives méthodologiques / Methodological prospects

Barry Heselwood, Laryngeal closed quotient values in relation to the majhūr-mahmūs distinction in traditional Arabic grammar
Jean Léo Léonard, Cédric Gendrot & Gilles Polian, Laryngeal & Velar Correlates in Tseltal. A Quantum of variation
A. Colazo-Simon & B. Gautheron, Méthode de collecte de données acoustiques et physiologiques pour les variétés espagnole et maya parlées au Yucatán, Mexique
Antonia Colazo-Simon, Laryngalisation et tonie vocalique en maya

Léonard, Jean Léo & Naïm, Samia (eds), 2013, Base articulatoire arrière / Backing and Backness, Lincom (Studies in Phonology 01), 278 p.
[ISBN 9783862884636]

Publié début décembre 2013

Samia Naïm (sous la direction de)

La rencontre du temps et de l’espace. Approches linguistique et anthropologique

Présentation

Cet ouvrage s’attache à l’expression et aux manifestations simultanées du temps et de l’espace, en focalisant l’attention sur les faits de langue et de culture qui révèlent des transitions, des rencontres et des intersections entre ces univers notionnels. A partir de l’étude de langues (afro-asiatique, Niger-Congo, dravidienne, amérindienne…), de cultures et d’organisations sociales (rurale, citadine, nomade) pour l’essentiel non européennes, il participe au débat concernant l’orientation que peuvent prendre ces échanges.

Qu’en est il du processus d’emprunt métaphorique
qui, dans les langues européennes, paraît opérer de façon préférentielle de l’espace vers le temps?
Y-a-t-il des cultures moins “spatialisantes” que d’autres? Quelle place accorder aux facteurs énonciatifs et pragmatiques dans l’appréhension de la relation temps – espace?

C’est en prenant appui sur des formes variées de productions orales (récits d’itinéraires réels ou imaginaires, entretiens, fragments de littérature orale…) recueillies sur leurs terrains, que les contributeurs à cet ouvrage, linguistes et anthropologues, prennent part au débat.

Sommaire
  • S. Naïm : Présentation.
  • J.Ch Depaule : A force de marcher…A propos de déambulations descriptives.
  • C. Pilot-Raichoor : Temps et espace dans la ballade de Giriji Madi (Monts Nilgiri, Inde du sud).
  • I. Leblic : Le chronotope kanak. Parenté, espace et temps en Nouvelle‑Calédonie.
  • S. Naïm : Les cadres temporels du déplacement (parlers yéménites de la mer Rouge).
  • E. Adamou : Temps et espace en nasta (dialecte slave de Grèce).
  • V. de Colombel : Lieu, temps et déplacements dans la langue ouldémé
  • C. Taine Cheikh : Poésies d’itinéraire et itinéraires poétiques chez les nomades sahariens.
  • G. Guarisma : A propos de l’espace et du temps en bafia (langue bantoue du Cameroun).
  • E. Motte-Florac : Aux frontières des mondes ; espace et lieux, temps et moments dans la thérapeutique du susto au Mexique.
  • C. Chamoreau : Itinéraires narratifs en purepecha.
  • B.-F. Gérard : Les dieux ne sont plus… (Tahiti, 1970 – 2000).

NAÏM Samia (ed.), 2006, La rencontre du temps et de l’espace. Approches linguistique et anthropologique, Paris, Peeters, 267 p.

Publié en 2006

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CR de Jean-Louis Siran paru dans L’Homme 183, juillet-septembre 2007 : 213-216 (consultable Ici).

Véronique de Colombel | Phonologie quantitative et synthématique

Phonologie quantitative et synthématique,
avec application à l’ouldémé, langue tchadique du Nord-Cameroun

La présente étude s’inscrit dans le cadre d’une controverse que ne cessent d’alimenter les travaux de nombreux spécialistes : faut-il rattacher le groupe tchadique à la famille chamito-sémitique ou afro-asiatique (qui englobe l’égyptien, les langues sémitiques, les langues berbères et les langues couchitiques) ? Le groupe tchadique, outre le hausa parlé par plusieurs dizaines de millions de locuteurs, comprend un essaim de petites langues disséminées essentiellement au Nord-Cameroun, dans le sud du Tchad et au Nigeria.
Dans une très dense introduction anthropologique fondée sur une documentation de première main largement inédite, l’auteur s’attache à montrer qu’une telle recherche de parenté doit s’insérer dans une démarche inter-disciplinaire qui, sans récuser les schémas arborescents classiques de la grammaire comparée, privilégie un modèle « osmotique » des relations interethniques.
L’analyse linguistique de l’ouldémé, qui constitue le corps de l’ouvrage, montre, par le biais d’une étude quantitative de la phonologie, qu’on peut dégager une combinatoire chiffrée des phonèmes aboutissant à des propositions méthodologiques et théoriques : celles-ci, appliquées à d’autres langues apparentées, permettraient de développer la comparaison sur des bases plus fermes et, sur un plan plus général, de jeter un éclairage neuf sur les études diachroniques.

Illustration de la couverture : Sama, village du maître de la pluie.

COLOMBEL Véronique (de), 1986, Phonologie quantitative et synthématique, avec application à l’ouldémé, langue tchadique du Nord-Cameroun, Paris, Selaf (LCA 7), 375 p.

Publié en 1986

 

Un article de Luc Bouquiaux se référant à l’ouvrage ;

BOUQUIAUX Luc, 2005, À propos de la traduction d’originaux anglais, La Linguistique, 2005, 41/2 : 137-145. (https://doi.org/10.3917/ling.412.0137)

[Extraits] « Elle [V. de Colombel] y donne des arguments particulièrement convaincants pour le rattachement du tchadique à l’afroasiatique, éclaire de façon nouvelle l’utilisation des consonnes et des voyelles dans cette famille, emploie judicieusement l’ethnobotanique pour préciser les liens de parenté entre langues. Elle privilégie d’autre part un modèle osmotique (elle est créatrice du terme et de la technique) pour l’analyse des relations interethniques, mais surtout elle prouve par une étude quantitative de la phonologie qu’on peut dégager une combinatoire chiffrée des phonèmes aboutissant à des propositions méthodologiques et théoriques.
[…] les développements de la phonologie quantitative remettent en cause un des fondements de la phonologie générative. Pour Chomsky, une description phonologique quantitative n’est qu’une analyse de structures de surface dont on ne peut tirer que des tendances statistiques, et une analyse distributionnelle est inapte à mettre en évidence les relations entre niveaux différents. Il s’avère à présent qu’une combinatoire chiffrée, faite dans une très rigoureuse synchronie témoignant de l’équilibre du système, se montre apte à prévoir des mutations phonologiques – déphonologisation, rephonologisation – ainsi que des faisceaux de mutations. Elle rend ainsi possibles des reconstructions de phonèmes sur des bases fondées. La quantification offre aussi la possibilité de différencier avec netteté tendance et règles, la règle n’étant que le figement d’une tendance après saturation. L’analyse distributionnelle d’une structure de surface mène non seulement à des ” tendances statistiques “, mais peut également permettre de trouver des modèles mécaniques, à condition de savoir ” concevoir ” et distinguer les règles des tendances. Là encore, il est très clair que c’est le progrès de la méthodologie qui commande celui de la théorie et non l’inverse comme le prétendent les générativistes. Pour une illustration de cela, on se reportera une nouvelle fois à V. de Colombel,Phonologie quantitative…, qui est un des travaux les mieux documentés et les plus convaincants sur le sujet. »

Deux articles de V. de Colombel en relation avec cette publication :

COLOMBEL Véronique (de), 1986, Structure et quantification. Propositions méthodologiques en phonologie. Usage de la quantification, Bulletin de la Société de Linguistique de Paris 81-1, p. 53-69.

La quantification, dont on s’est longtemps méfié en sciences humaines, permet d’élaborer des modèles à un degré plus fin d’analyse. En effet, en phonologie, à partir d’une analyse distributionnelle maîtrisée, il est possible de tirer autre chose que des tendances statistiques, contrairement à ce que pensait Noam Chomsky. À titre d’exemple, citons les hypothèses suivantes : pour chaque système, en une position donnée, une opposition binaire de traits dits fondamentaux s’équilibre au voisinage de 50 % ; en certains systèmes, le degré de complémentarité combinatoire d’un phonème et celui de phonologisation de ce phonème sont inversement proportionnels. Ces hypothèses ont une incidence sur l’analyse de l’équilibre général d’un système, la diachronie et la comparaison.
Although quantified data have long been viewed with suspicion in the humanities, they permit the elaboration of more precise models. In phonology, for example, it is possible to derive more than statistical tendencies from a controlled distributional analysis, Noam Chomsky’s objections notwithstanding. As an example, we propose the following hypotheses: for each system, in a given position, a binary system of basic features reaches equilibrium at about 50 per cent; in some systems, the degree of combinatory complementarity of a phoneme and its degree of phonologisation are in inverse proportion. These hypotheses bear on the synchronic analysis of the general equilibrium of a given linguistic system, morphology and syntax included, as well as on its diachronic and comparative study.

COLOMBEL Véronique de, 1987, Combinatoire de phonèmes et diachronie, La Linguistique 23-1, p. 63-84.

La combinatoire des phonèmes propose une trame analytique très complète sur les combinaisons des unités phonologiques, en mettant en rapport les différents facteurs qui les déterminent. Elle nous a ainsi permis de faire des propositions sur la manière exacte d’évaluer l’équilibre d’un système, de mesurer le degré d’intégration d’un phonème, de préciser certains mécanismes de phonologisation, et de reconstruire des phonèmes de l’intérieur du système. Tous ces points, acquis, peuvent rendre précise la comparaison et aider à franchir une étape dans les études diachroniques de parenté.
The theory about the combination of phonemes proposes a full analytic explanation of the combinations of phonological units by relating the various factors that determine them. It thus enables us to formulate precise statements about how to evaluate the equilibrium of a system, how to measure a phoneme’s degree of integration, how to describe certain mechanisms of phonologisation, and how to reconstruct phonemes from within the System. Thanks to all these new elements, precise comparisons can be made, and a decisive advance has taken place in diachronic studies of kinship.

Catherine Taine-Cheikh & Cécile Lux (eds)

STUF – Language Typologie and Universals 67(1)
“Berber in Typological Perspective”

Sommaire / Summary
  • Catherine Taine-Cheikh et Cécile Lux, Préface (1-6)
  • Rachid Ridouane, Anne Hermes et Pierre Hallé, Tashlhiyt’s ban of complex syllable onsets: phonetic and perceptual evidence (7-20)
  • Maarten Kossmann, Derivational gender in Moroccan Berber: examples from Ayt Seghrushen (21-33)
  • Lameen Souag, Siwi addressee agreement and demonstrative typology (35-45)
  • Amina Mettouchi, Foundations for a typology of the annexed/absolute state systems in Berber (47-61)
  • Catherine Taine-Cheikh, Qualification and comparison in Berber. The verb-noun distinction and its Fluctuations (63-79)
  • Lionel Galand, Typology of relative clauses: the case of Berber (81-96)
  • Mena Lafkioui, Topicalization in Berber: a typological perspective (97-112)
  • Cécile Lux, Focalization process and intonation in Meridional Berber: the case of Tamasheq and Tetserret (113-126)
  • Vermondo Brugnatelli, Typology of Eastern Medieval Berber (127-142)

 

[Le début de l’Introduction / The beginning of the Introduction]

If one excludes migratory phenomena of the 20th and 21st centuries, the Berber domain is exclusively African. It reaches from the far western Egypt to the Atlantic and from the Mediterranean to the south of the Sahara but covers more or less extensive areas. Berber has been under plurisecular pressure from Arabic and this has favored a tendency to bilingualism since independence in countries where Arabic was adopted as the official language. In the Maghreb, however, the number of Berber speakers remains high and the two main Berber speaking countries, Morocco and Algeria, have recently granted new legal status to the Berber language.1 Similarly, farther to the South, Tuareg has been granted some recognition in countries such as Niger and Mali, where it has the status of a national language. In other countries, with the exception of Libya where the fall of Qaddafi could open a new era, the status of the Berber has little chance of changing in the near future; Berber speaking communities in Tunisia, Egypt, Burkina Faso and Mauritania are certainly too small for their possible cultural and political demands to be heard. […]

TAINE-CHEIKH Catherine et Cécile LUX (eds), 2014, Berber in Typological Perspective, STUF – Language Typologie and Universals 67(1), München, Akademie Verlag, 142 p.

Publié fin mai 2014

Catherine Taine-Cheikh | Dictionnaire français-zénaga

Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie)

avec renvois au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français

Présentation du dictionnaire par l’auteur

Fin 2008 paraissait, aux éditions Rüdiger Köppe, le Dictionnaire zénaga-français.
Le présent Dictionnaire, dans son projet initial, a été conçu comme le simple renversement du Dictionnaire zénaga-français. J’étais en effet convaincue, de part les problèmes que j’avais rencontrés moi-même lors de mes recherches comparatives, de l’utilité absolue d’index à entrées françaises pour une bonne exploitation des dictionnaires berbères. Les nombreuses particularités du zénaga – qui font de ce parler une langue berbère assez “exotique” – ne pouvaient pas manquer de rendre cet outil indispensable aux berbérophones eux-mêmes..
Le renversement et le classement par entrées françaises ont pu être réalisés en partie automatiquement avec les moyens informatiques, mais la rédaction définitive du présent Dictionnaire a nécessité, bien évidemment, de nombreuses opérations complémentaires, souvent très coûteuses en temps.
J’ai veillé en particulier à distinguer les cas de vraies synonymies des cas de synonymies partielles. En essayant de combler les manques possibles dans les domaines relevant de la vie traditionnelle, j’ai été amenée à intégrer quelques nouveaux emprunts à l’arabe (notamment pour indiquer le terme général à côté du terme zénaga très spécialisé), mais je n’ai nullement cherché à faire la recension complète des emprunts à l’arabe, dialectal ou littéraire.
L’un des objectifs du travail rédactionnel consistait à rendre clairement les relations sémantiques existant entre les différents lexèmes regroupés sous une même entrée. J’ai donc opté pour une hiérarchisation rigoureuse des données.
Cette architecture se traduit par des usages combinés de chiffres et de lettres.
a) Les subdivisions en gras introduisent des items appartenant à des racines distinctes. Ce sont
• des nombres seuls si les sens sont relativement différenciés : 1. […] 2. […] 3. […].
• des nombres associés à des subdivisions secondaires s’il y a une relation sémantique étroite
— 1i. […] 1ii. […] 1iii. […] pour les sens proches,
— 1. [X] i. […] ii. […] iii. […] pour les synonymes.
L’indication de page figurant après la racine renvoie au Dictionnaire français-zénaga.
b) Lorsque plusieurs lexèmes relèvent de la même racine, il est fait appel aux lettres de l’alphabet pour séparer chaque lexème du suivant : a) […] b) […] c) […] d) […].
La plupart des informations morphologiques ont été maintenues, mais j’ai cependant éludé les indications les plus évidentes telles que : pluriels réguliers en -än/-an ou inaccomplis réguliers en yə- des passifs. Les alternances régulières des bisyllabiques ont été symbolisées par la lettre majuscule B suivie de deux voyelles (parmi les voyelles d’avant u et i ou la voyelle centrale ə). Ainsi P yəzzär [B i-i] signifie que le vocalisme du prétérit négatif (PN) est yəzzər/yizzir et l’aoriste (A) P yäzzər/yäzzir.

TAINE-CHEIKH Catherine, 2010, Dictionnaire français-zénaga (berbère de Mauritanie), avec renvoi au classement par racines du Dictionnaire zénaga-français, Köln, Rüdiger Köppe Verlag (Berber Studies 27), XIV+326 p.

Publié à la mi-juillet 2010

Samia Naïm | L’arabe yéménite de Sanaa

L’arabe yéménite de Sanaa

 

Son emplacement aux confins de l’aire arabophone, son isolement politico-économique et sa géographie accidentée font du Yémen une des régions les plus riches sur le plan dialectal. Historiquement, les parlers yéménites sont dits de type « bédouin », généralement plus conservateurs que les dialectes de type « sédentaire ». La situation linguistique actuelle montre un net déséquilibre entre les générations lié aux effets de la scolarisation. Cette étude repose sur des matériaux de première main recueillis sur le terrain. Une attention particulière est accordée aux usages sociaux de la génération non alphabétisée, auprès de laquelle des éléments d’un argot féminin aujourd’hui disparu ont été découverts.

NAÏM Samia, 2009, L’arabe yéménite de Sanaa, Leuven-Paris, Peeters (Les langues du monde 1), X-232 p.

Publié en octobre 2009

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