Quand :
7 décembre 2022 @ 14 h 30 min – 17 h 00 min
2022-12-07T14:30:00+01:00
2022-12-07T17:00:00+01:00
Soutenance de thèse d'Emmanuelle Laurent
Mme Emmanuelle Laurent soutiendra sa thèse intitulée
Parenté, rites et territoire d’un village naxi du sud-ouest de la Chine,

à l’Inalco – Maison de la recherche – 2 rue de Lille – 75007 Paris – Salon Borel (1e étage).

Le mercredi 07 décembre 2022 à 14h30 (heure de Paris)

 

Le jury sera constitué de :
  • M. Laurent Barry, Maître de Conférence, EHESS
  • Mme Catherine Capdeville-Zeng, Professeure des Universités, Inalco
  • M. Bernard Formoso, Professeur des Universités, Université Montpellier 3
  • M. Stéphane Gros, Chargé de recherche, CNRS
  • Mme Isabelle Leblic, Directrice de recherche, CNRS
  • Mme Aurélie Névot, Directrice de recherche, CNRS

 

Résumé de la thèse :

Cette thèse présente une perspective localisée de la société chinoise rurale multiethnique contemporaine. À partir d’une ethnographie de village dans les montagnes au nord-ouest du Yunnan, au cœur du Couloir Tibéto-Yi, cette recherche propose une contextualisation de la « nationalité minoritaire naxi ». En étudiant les pratiques territoriales de cette petite communauté dans le domaine des rites et de la parenté, elle démontre que le fait d’« être naxi » se définit au-delà de la seule vision étatique et standardisante des minorités de Chine, et représente aussi une « façon de vivre » particulière. À partir de la parenté naxi, l’analyse du lignage coq-o et de ses fonctions rituelles questionne la relation des habitants à leur territoire, tout en s’insérant dans le cadre politique et culturel englobant. Le système social local ainsi révélé montre la complexité des relations de parenté, l’impossibilité de considérer les minzu comme des groupes hermétiques et figés, et le remaniement permanent des groupes locaux dont de nombreux membres ont des origines diverses. La parenté naxi apparaît comme un rapport social souple qui montre une patrilinéarité globale « flexible » s’accommodant du recours à des traits temporaires de matrilinéarité, comme le mariage en gendre. Les rites soutiennent cette parenté en permettant l’inclusion d’extérieurs. Cette enquête de terrain, étendue sur quatre années, a été réalisée juste avant la pandémie. Elle offre un regard profond et précieux sur cette société rurale maintenant inaccessible depuis deux ans.

Aller au contenu principal