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Semaines du 22 décembre 2008 au 4 janvier 2009 Pavage de la basilique Saint-Marc (Venise, Italie) La basilique San Marco, à Venise, illustre ce que Patrick Geary a si bien décrit dans Le Vol des reliques au Moyen Âge (Aubier 1993). Deux marchands vénitiens vont à Alexandrie voler le corps de saint Marc, en 828 dit-on. Saint Marc remplace alors le patron local saint Théodore : leurs deux colonnes dominent encore la Piazzetta. L’actuelle basilique fut construite entre 1063 et 1094. Les mosaïques du sol, qui datent des 12e et 13e siècles, sont fragiles et constamment refaites : comme notre peau, le dessin et les couleurs survivent au travers de la destruction de chaque jour, grâce aux artisans qui chaque jour refont à l’identique – ou presque. A peine plus modestes que les ors des voûtes, les pavages de Saint Marc sont le plus extraordinaire témoignage d’une alliance entre dessin et couleur ; entre l’air dégagé et superbe, un peu snob , de la géométrie des courbes, et la puissance des coloris qui saisit toujours Venise. © François Jacquesson (CNRS-LACITO, juin 2008) Lieu : Europe, Italie, Venise |
Semaine du 15 au 21 décembre 2008 Femme inuit et son bébé (Nunavut, Canada, première moitié du XXe siècle) Photo et textes sont extraits de l’exposition « Le corps et l’expression linguistique », organisée par le Lacito en 1990 : panneau Corps et espace chez les Inuit. ©Fonds d’archives “Revillon Paris” ; cliché anonyme – transformation en document numérique : Laurent Venot Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut |
Semaine du 8 au 14 décembre 2008 Panneaux de signalisation (Paris, France) L’actuelle rue Charlemagne, à Paris, s’appelait avant 1844 “rue des Prestres Saint-Paul”, et plus anciennement “rue des Poulies Saint-Paul” ; elle existe depuis le XIVe siècle. La rue du Prévôt est plus ancienne et a changé de nom aussi : c’était la “rue Percée”. Les indications gravées et encadrées, ou apposées sur des plaques de couleur bleu foncé lisérées de vert (lui-même rehaussé de blanc pour figurer le relief), ont parfois disparu et parfois s’accumulent. S’y ajoutent les indications plus modernes pour la circulation des véhicules ou des piétons. Cette image illustre l’importance des systèmes de couleur qui régissent de façon tentaculaire notre conduite publique, et souvent privée. C’est un aspect d’un Projet du LACITO, soutenu par l’ISCC : “Histoire et Géographie de la Couleur : faits de langue et systèmes de communication”, que dirigent P. Dollfus, F. Jacquesson et M. Pastoureau. © François Jacquesson (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Europe, France, Paris |
Semaine du 1er au 7 décembre 2008 La motte, symbole du pouvoir militaire de l’an Mil (Guédelon, Bourgogne, France) A l’entrée du chantier médiéval de Guédelon, on peut admirer la maquette au 1:10e d’une motte féodale. Ce type de construction en bois servait autant pour le guet et la défense, grâce aux fortifications qui l’entouraient, que de résidence, dans la partie donjonnée. © Anne Behaghel-Dindorf (CNRS-LACITO, 25 juillet 2008) Lieu : Europe, France, Bourgogne – Informations supplémentaires : Wikipedia |
Semaine du 24 au 30 novembre 2008 Le palmier à huile, plante essentielle pour les Ngbaka (Centrafrique, 1987) « Le palmier à huile, pé (Elaeis guineensis JACQ), fait partie de la vie quotidienne des Ngbaka. Toutes les parties en sont exploitées pour une variété d’usages techniques (amadou, emballage ou récipient, outillage, réparation, cueillette, grimpage, piégeage, pêche, vannerie, conservation, habitat, mobilier, articles ménagers, vêtement, toilette, instruments de musique, jouets, ustensiles médicaux, excipients et préparations médicamenteuses…); l’ huile, le vin, les «tuiles», les rachis, les noix et les palmistes font l’objet d’une petite commercialisation. Il tient une part non négligeable dans l’alimentation avec l’huile, de consommation quotidienne abondante, et le sel de cendres de l’inflorescence mâle, ainsi que les noix dont le jus sert principalement pour la soupe. » Cette photo est extraite de l’exposition « Nommer son milieu naturel », organisée par le Lacito en 1987 : panneau Les Ngbaka (1). © Jacqueline M.C. Thomas (CNRS-LACITO) Lieu : Afrique, Centrafrique – Langue : ngbaka |
Semaine du 17 au 23 novembre 2008 Crémation à Lamin Lamin est un village war du Nongtalang situé sur la colline à l’opposé de Nongbareh (voir photo 1) dont les principaux clans fondateurs sont venus de Nongbareh pour cultiver les palmiers d’Arec (voir photo 2) et les lianes à feuille de Pan. La branche dialectale de Lamin, Amkoi et Nongbareh appartient au sous-groupe dialectal du Nongtalang mais présente des traits phonologiques et grammaticaux particuliers par rapport aux autres dialectes parlés dans les villages proches du Nongtalang. Les villages de cette branche ont également un trait particulier dans leurs rituels funéraires. Au cours de la crémation, les os du défunt ne sont pas retirés des cendres du site de crémation pour être transportés et isolés dans un cairn individuel à l’orée du village. Ils demeurent sur place et sont simplement recouverts de terre. A Amkoi ils sont déplacés et enterrés directement entre les racines d’un arbre du bosquet sacré (voir photo 3). A Lamin, une palissade de bambous protège les os contre les animaux de la forêt et permet aussi de les localiser pour la cérémonie secondaire du lum sh’iang, comme à Lamet, autre village môn-khmer au nord du Laos. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, janvier 2007) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 10 au 16 novembre 2008 Citadelle du Khorezm ou Khwarezm (Asie centrale) Une des régions les plus intéressantes d’Asie centrale est le Khorezm ou Khwarezm, que l’Antiquité appelait déjà Khorasmia (il ne faut pas confondre avec le Khorassan). C’est le cours inférieur du fleuve Amou-Daria, avant qu’il ne se répande en delta dans la mer d’Aral. La région est relativement prospère, à cause de l’agriculture liée au fleuve, et à cause du commerce. Servant de terre de refuge ou de relai entre les régions plus désertiques du Turkménistan et du Kazakhstan, le Khorezm a développé autrefois de puissants micro-royaumes organisés autour de citadelles. C’est les ruines de l’une d’entre elles que montre la photographie. Ces citadelles ont été érigées au début de l’ère chrétienne, avant la conquête musulmane. La photo a été prise en 2001, lors d’une expédition du Projet “East meets West” (ESF-CNRS) au Karakalpakstan. © François Jacquesson (CNRS-LACITO, 2001) Lieu : Asie, Karakalpakstan |
Semaine du 3 au 9 novembre 2008 Toit en bois sculpté, Salé, Birmanie centrale Le monastère de Yoak Soné à Salé, près de Pagan, a été converti en musée. C’est un bâtiment sur pilotis tout en teck, avec un magnifique toit sculpté. © Alice Vittrant (CNRS-LACITO, 2001) Lieu : Asie, Birmanie – Langue : birman |
Semaine du 27 octobre au 2 novembre 2008 War-7 : Enfants war rapportant leur récolte de bambou à balai (Meghalaya, Inde) Les extrémités en fleur d’une variété de bambou semée chaque année, sont récoltées pour produire des balais. Cette récolte devient un complément important à la récolte des noix d’arec chez les War qui ne peuvent plus accroître leurs terres. Cette culture est en bonne partie responsable de la déforestation sur le plateau. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 20 au 26 octobre 2008 La montagne rhodopéenne (Grèce) Les Pomaques sont des slavophones musulmans habitant dans les Rhodopes. Autrefois, ils se déplaçaient en famille avec leur bétail pour l’estivage, ce qui pouvait durer plusieurs mois. Le reste de l’année, ils vivaient dans leur village. Encore aujourd’hui ils restent très attachés à leur dam, une cabane dans la montagne, où ils aiment s’échapper, pendant l’été, lorsqu’il fait trop chaud au village. Cette photo a été prise lors d’une telle excursion, qui peut se faire désormais en voiture dans la journée. © Evangelia Adamou (CNRS-LACITO, 2006) Lieu : Europe, Grèce, Thrace, Rhodopes – Langue : pomátsko ou pomaque |
Semaine du 13 au 19 octobre 2008 War-6 : Mégalithes war d’un site de cérémonies pour obtenir ou pour arrêter la pluie (Meghalaya, Inde) Ces mégalithes n’ont rien de préhistorique puisqu’ils ont été installés sur la dalle volcanique après le grand tremblement de terre de 1897, qui a secoué tout le plateau volcanique du Meghalaya. Ils n’en sont pas moins intéressants parce qu’ils sont encore en fonction et permettent de comprendre le rôle d’autres groupes de mégalithes. Ce sous-groupe appartient à l’un des plus vastes ensembles war. Le site exposé à l’est s’étend nord-sud sur environ 200 mètres, au-dessus d’une rivière au fond de l’à-pic qu’on devine derrière les monuments, à la confluence de deux villages importants : Konglah et Nongbareh. Les habitants d’un certain âge de la région du Nongtalang (voir photo 1) pratiquent encore la religion ancienne (voir photo 2, photo 3, photo 4 et photo 5). © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 6 au 12 octobre 2008 Inauguration d’une pirogue béérëwè (Île des Pins, Nouvelle-Calédonie) L’île des Pins est l’un des seuls lieux en Nouvelle-Calédonie où les Kanak continuent d’utiliser et de fabriquer des pirogues, tant pour la navigation que pour la pêche. Rappelons qu’il en existe trois types, la pirogue double ou vëkêkaré, la petite pirogue non pontée à balancier ou nyeyùre et la pirogue pontée à balancier béérëwè. En décembre 1983, après six mois de construction que j’ai étudiée en détail, les pêcheurs ont mis à la mer pour la première fois cette grande pirogue qu’ils venaient de terminer. Elle a la particularité d’avoir un petit pont sur coffrage sur son balancier, innovation introduite ici pour donner une meilleure stabilité à cette pirogue exceptionnellement grande. © Isabelle Leblic (CNRS-LACITO, décembre 1983) Lieu : Océanie, Nouvelle-Calédonie, Île des Pins – Langue : kwênyii |
Semaine du 29 septembre au 5 octobre 2008 War-5 : Tombe clanique refermée à la fin de la cérémonie funéraire secondaire de lum sh’iang “collecte des os” en territoire war dans le sud-est du Meghalaya, Inde. Contrairement aux tombes clanique, isolées du sol et hermétiquement fermées des Khasi et des Pnar, et d’autres War vivant sur d’anciennes terres pnar, les tombes que l’on voit ici comportent une ouverture convexe figurant le dôme céleste et leur fond repose à même la roche du sol. Ces cailloux d’apparence modeste renferment ce que les hommes ont ici de plus précieux. Les pierres amoncelées au premier plan recouvrent un empilement de tressages imperméables de bambous protégeant des tissus précieux. Ces tissus honorent, en le revêtant comme un corps cosmique, le grand lien de tissu blanc dans lequel viennent d’être renoués les os réduits de chaque membre de plusieurs générations matrilinéaires du clan Lamin, du village d’’am Koi. Auparavant, les os du nouveau venu avaient été rituellement déterrés de leur séjour individuel au pied d’un aréquier, à une centaine de mètres de là (voir photo 3). Au pied de l’arbre, on a dénoué chacun des membres selon son ordre généalogique puis, après avoir appelé et convié chacun par son nom en présence de ses plus proches descendants (venus souvent de loin pour l’occasion), on a renoué chacun, dans le même ordre généalogique, en finissant par les os de l’homme pour qui cette cérémonie a lieu. Le lien d’os de l’Ancêtre de cette branche clanique a été porté, du pied de l’arbre jusqu’à la tombe, par le représentant sacerdotal des clans fondateurs du village. Il a été déposé dans la tombe, sur la roche affleurant du sous-sol. On l’a recouvert des tissus blancs (couleur du ciel), rouges (couleur de la terre) et bleus (couleur du sous-sol) superposés. Les officiants ont nourri et prié les ancêtres selon leur hiérarchie territoriale et céleste, avant de recouvrir « leur » ancêtre de pierres non scellées. La gourde végétale qui dépasse des pierres a contenu une part de l’alcool du sacrifice. Il a été offert aux ancêtres avec les offrandes de gâteaux enveloppés de feuilles messagères et de bananes, qui remplacent désormais les buffles sacrifiés. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 22 au 28 septembre 2008 Pêche au trident dans le lagon de Hiw (îles Torrès, Vanuatu) Les Mélanésiens qui vivent au nord du Vanuatu vivent le plus souvent sur le littoral, et de préférence autour des lagons. Ces endroits protégés des vents et des courants, permettent de se baigner sans risques. Il en va ainsi de la petite île de Hiw, et de ses 150 habitants. Les enfants y passent une grande partie de la journée à jouer dans la baie, tantôt s’adonnant à la pêche au trident – tantôt, allongés sur une planche de bois, se laissant emporter par la cime des vagues… © Alexandre François (CNRS-LACITO, 26 janvier 2006) Lieu : Océanie, Vanuatu, îles Torrès, Hiw – Langue : hiw |
Semaine du 15 au 21 septembre 2008 La Trinité, icône de la ville d’Eline-Pelin, début 20e siècle En réalité, cette trinité néotestamentaire parfaitement hétérodoxe est une ‘tétrade” qui préside à la célébration du sacrifice sanglant de la Pentecôte. (néotestamentaire “qui concerne le Nouveau Testament”, hétérodoxe “qui s’écarte de la doctrine reçue”, tétrade “groupe de quatre éléments”) © Assia Popova (CNRS-LACITO, 2003) Lieu : Europe, Bulgarie, Eline-Pelin – Langue : bulgare |
Semaine du 08 au 14 septembre 2008
War-4 : Mât de bambou surmonté d’un coq blanc et de fleurs de papier, dressé à l’occasion de la cérémonie funéraire secondaire du lum sh’iang “collecte des os” dans un village war du Meghalaya, Inde Cette cérémonie est le principal évènement religieux et social qui, à la fin de l’hiver, rythme la vie des derniers descendants môn-khmers qui pratiquent encore la religion ancienne, en particulier les War du Nongtalang. La cérémonie fut pratiquée en mars 2008 pour l’un des descendants du clan des fondateurs Lamin du village de ’am Koi. Le village est en contrebas de Nongbareh (seconde colline de la photo 1). La cérémonie est organisée rituellement par la sœur du défunt et a été précédée de joutes oratoires entre clans alliés, la nuit précédente. La joute oratoire est une des phases principales de la cérémonie. Les équipes d’anciens de chaque clan participant sont inspirées par leurs ancêtres. La joute s’organise selon des canevas traditionnels dans un récit de remémoration religieuse. Il est choisi et annoncé à l’avance aux clans participant à la cérémonie par la sœur du défunt (ou le frère aîné pour la cérémonie d’une femme). © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 01 au 07 septembre 2008 Les In-tha Les pêcheurs du lac Inlé (pays shan en Myanmar) ont la particularité de mouvoir leur barque avec le pied qu’ils appuient sur la rame. Ils appartiennent à l’ethnie In-tha “fils du lac”. © Maurice Coyaud (CNRS-LACITO, 1992) Lieu : Asie, Birmanie/Myanmar, pays shan |
Semaines du 18 au 31 août 2008 Observation à l’aide d’une paire de jumelles (Nunavut, Arctique canadien) Un chasseur originaire d’Igloolik (nord de la baie d’Hudson) en train de “jumeler” à la recherche de cétacés (béluga et narval). La phase repérage de gibiers est primordiale. Les premiers instruments optiques (longue-vue, jumelles et, plus tard, lunette de tir) ont fait leur apparition dans l’Arctique oriental canadien au tournant du XIXe et du XXe siècles, par le biais des baleiniers. © Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 1995) Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut |
War-3 : La pierre et l’os (War, Meghalaya, Inde) Cette grosse pierre polie, qu’enserrent les racines d’un aréquier, est considérée comme une manifestation de la puissance de l’ancêtre qui l’a fait remonter du sous-sol. À l’issue de la cérémonie de crémation, les os d’un défunt de ce village sont provisoirement enterrés au pied d’un des aréquiers de cette petite plantation (voir photo 2) avant la cérémonie funéraire secondaire du lum sh’iang “collecte des os”, où ces os individuels sont incorporés à ceux de l’ancêtre de la branche clanique. Le panier vide qu’on aperçoit contre l’arbre voisin a contenu les tissus utilisés pour recueillir et protéger les os qu’on avait déterrés pour les transporter dans leur tombe au cours d’une de ces cérémonies (voir photo 4 et photo 5). L’âme du défunt, libérée de son corps par la crémation, séjourne dans le monde du sous-sol jusqu’à ce que la famille ait les moyens de lui offrir la cérémonie de lum sh’iang, qui se pratique au début du printemps. Au cours de ce séjour dans le sous-sol, l’âme acquiert le statut de protecteur de la maisonnée et doit se purifier avant de rejoindre l’ancêtre clanique céleste. Ce dernier est consulté par le sacrifice d’un œuf, avant que les os ne puissent être réunis à ceux du clan. L’œuf est cassé sur une planchette de bois et donne à lire son message à partir des débris de coquilles concaves ou convexes, organisés sur la planchette selon les quatre directions. Le sous-sol des arbres nourrit l’ancêtre au cours de son séjour dans le monde du sous-sol. Chez les Santalis du groupe Munda, autre branche de la famille Austroasiatique, les ancêtres sont représentés par des pierres installées au pied des arbres du bosquet sacré. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaines du 14 juillet au 3 août 2008 Porte médiévale menant à une autre époque ? (Guédelon en Bourgogne, France) La construction du château-fort de Guédelon a commencé en 1997. Il faudra environ 25 ans pour le terminer. Les responsables en parlent comme “d’un chantier scientifique, historique, pédagogique, touristique et humain” (site de Guédelon) © Anne Behaghel-Dindorf (CNRS-LACITO, août 2007) Lieu : Europe, France, Bourgogne |
Semaine du 06 au 13 juillet 2008 War-2 : Palmeraie d’aréquiers chez les War dans le Meghalaya, Inde. Cette plantation est située de l’autre côté de la première colline qu’on aperçoit en contrebas photo 1. Cette palmeraie a un rôle sacré particulier pour le village qui possède les terres de cette colline. Elle se situe en bordure du bosquet sacré et de la rivière des clans fondateurs. Les racines de ses palmiers abritent les os des défunts après les cérémonies de crémation. En contrebas, adossées aux rochers qui surplombent la vallée principale, exposées à l’est, se trouvent les tombes claniques. Au cours des cérémonies funéraires secondaires, les os des individus, ayant accompli leur cycle de purification dans le monde du dessous et devenus « enceints » des semences du clan, sont déterrés et regroupés avec ceux du clan, dans les tombes de pierres où ils s’incorporent à l’Ancêtre clanique. Voir photo 3, photo 4 et photo 5. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
Semaine du 30 juin au 06 juillet 2008 Fougères sculptées (Gaua, Vanuatu) L’île de Gaua, dans les îles Banks au nord du Vanuatu, a préservé l’art de la sculpture sur fougère arborescente. Ce type d’arbre (genre Cyathea) présente un tronc fibreux, de couleur sombre, facile à modeler à l’aide d’une lame aiguisée. Les sculptures ainsi taillées, hautes de 1 à 2 mètres, étaient autrefois dressées à l’entrée des maisons sacrées – dites “nakamal” – réservées aux hommes initiés et aux dignitaires de haut rang. Elles sont aujourd’hui très recherchées par les antiquaires et marchands d’art du Pacifique, et cet artisanat encore vivant contribue à l’économie locale. © Alexandre François (CNRS-LACITO, août 2003) Lieu : Océanie, Vanuatu, Gaua – Langues : lakon, olrat, dorig, mwotlap |
War-1 : Paysage typique de l’écosystème humide des War avec ses collines escarpées et ses petites vallées encaissées plantées de bambous et d’aréquiers (sur une série d’au moins sept photos) Les plantations de Nongbareh au sud des collines Jaintia du Meghalaya surplombent les plaines du Bengladesh qu’on devine au fond dans la brume. On aperçoit ‘am ktshar “le cours d’eau de la Loi”, un des noms d’attribut de l’Ancêtre de tous les ancêtres, qui délimite les terres d’un petit groupe de clans matrilinéaires alliés, du village voisin de Kudeng et baigne leur bosquet sacré. Elle alimente aussi les conduites en bambous qui irriguent ingénieusement les palmiers d’arec (cf. photo 2) et les lianes, dont les feuilles sont consommées avec les noix d’arec. Les arbres aux feuilles plus claires au premier plan produisent des pousses comestibles, tjea khin “légume khin”, très appréciées en hiver. © Anne Daladier (CNRS-LACITO, 2008) Lieu : Asie, Inde, Meghalaya – Langue : war |
“La Sainte Trinité”, fresque de l’église Saint-Michel d’Eline-Pelin (région de Sofia, Bulgarie) © Assia Popova (CNRS-LACITO, 2003) Lieu : Europe, Bulgarie, Sofia – Langue : bulgare |
Durant une chasse à l’ours polaire sur la banquise du golfe de Boothia Vêtu d’un costume traditionnel en peau de caribou (parka, pantalon) et en peau de phoque (bottes), le chasseur achève de fixer le chargement sur son traîneau, à l’aide d’une corde en peau de phoque barbu*, avant de se lancer à nouveau sur les traces d’un ours vagabond. © Vladimir Randa (CNRS-LACITO, 1985) Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut |
Semaine du 26 mai au 1er juin 2008 Une pirogue béérëwè à l’île des Pins (Nouvelle-Calédonie) En Nouvelle-Calédonie, les embarcations traditionnelles sont des pirogues fabriquées par les pêcheurs qui seuls en connaissent la construction, car il n’y a que les clans pêcheurs à avoir le droit non seulement de les construire, mais aussi de les posséder, excepté la petite pirogue. Il existait plusieurs types de pirogues, dont les noms en nââ kwênyii sont : *Île principale de la Nouvelle-Calédonie © Isabelle Leblic (CNRS-LACITO, octobre 1983) Lieu : Océanie, Nouvelle-Calédonie, Île des Pins – Langue : kwênyii |
Maison traditionnelle d’Ouvéa (îles Loyauté), Nouvelle-Calédonie Cette maison traditionnelle est typique de la région nord de l’île d’Ouvéa, où résident les locuteurs fagauvea, langue polynésienne. De forme rectangulaire, recouverte de feuilles de pandanus séchées, elle comporte peu d’ouvertures, et sert essentiellement de lieu de rangement et de repos © Claire Moyse-Faurie (CNRS-LACITO, août 1997) Lieu : Océanie, Nouvelle-Calédonie, Îles Loyauté, Ouvéa – Langue : fagauvea |
Peinture rupestre (- 3000 av. J.-C.), région de Kondoa, Tanzanie Dans la région de Kondoa, en Tanzanie centrale, l’UNESCO a estimé qu’il y avait entre 150 et 450 sites où l’on pouvait trouver des peintures rupestres. Tous ces sites se trouvent à des altitudes relativement élevées et il est probable qu’ils constituaient des refuges, lors des guerres ou des raids, et des retraites pour les cérémonies, initiation par exemple. La majeure partie de ces sites est orientée vers le soleil levant. In the Kondoa region, in central Tanzania, the UNESCO estimates that there are between 150 and 450 rock painting sites. They are all situated quite high up in the hills and were probably used as shelters in times of war or raids, as well as for ceremonial retreats, e.g. for initiation rites. Most of the sites face east and catch the rising sun. © Margaret Dunham (CNRS-LACITO, 2005) Lieu : Afrique, Tanzanie, Kondoa |
Un mithun (Bos frontalis) est emmené encordé par plusieurs hommes solides Le mithun (aussi “mithan”) est un bovin semi-sauvage endogène à l’Himalaya et aux montagnes de la frontière indo-birmane. Selon les biologistes, c’est un proche parent du gaur (Bos gaurus), bovin sauvage plus grand des forêts indiennes. On remarque la puissance de son front et de ses cornes qui lui ont valu son nom scientifique. © Martine Mazaudon (CNRS-LACITO, février 2007) Lieu : Asie, Inde, Arunachal Pradesh |
Semaines du 21 avril au 04 mai 2008 Chasse au caribou chez les Inuit (Kangiq&ukutaaq-Gifford Fiord, Terre de Baffin, Nunavut) Dans l’Arctique oriental canadien, le caribou tuktu (Rangifer tarandus) reste le gibier terrestre le plus apprécié des Inuits, tant pour sa chair et sa graisse délicieuses que pour sa peau, indispensable à la confection de chauds vêtements d’hiver. © Vladimir Randa (CNRS-LACITO, août 1997) Lieu : Amérique du Nord, Canada, Nunavut – Langue : inuktitut |
Semaine du 14 au 20 avril 2008 Termitière géante au bord de la route près de Sarh, au sud du Tchad, Les termites sont les seuls insectes de l’ordre des Isoptères qui compte à lui seul environ 281 genres et 2600 espèces. Parfois appelés fourmis blanches, ils se rencontrent surtout dans les pays chauds, où certaines espèces construisent de grands nids en terre mâchée, percées de galeries ventilées – les termitières – caractéristiques des paysages tropicaux. Les termites sont des insectes sociaux qui vivent en colonies hiérarchisées (une reine, des ouvrières, des soldats et un mâle ailé) et rongent le bois par l’intérieur. (plus d’informations ici) © Laurent Venot (CNRS-LACITO, novembre 1996) Lieu : Afrique, Tchad, région sud |
Filets de pêche sur le Brahmapoutre Ces filets fixes sont installés dans les bas-fonds du fleuve Brahmapoutre, près de Guwahati, la capitale de l’état d’Assam (Inde). Ici, la hampe horizontale est d’environ 5 mètres ; on en trouve de plus grands. Un seul homme suffit à manipuler cet engin : il monte sur la partie à droite où les perches se rejoignent, et fait contrepoids, soit pour plonger le grand filet dans l’eau, soit pour l’en sortir. Une corde permet de soulever la poche principale, et de verset les poissons capturés dans la petite poche bleue, plus transportable. Ici, l’engin est au repos : on ne l’actionne qu’aux heures où le poisson passe dans le courant du fleuve. Les pêcheurs sont en principe membres de castes assez fermées, qui trouvent à s’employer en suivant le cours du grand fleuve : leur parentèle est parfois étalée au long du cours d’eau. Dans cette région, les principales agglomérations de pêcheurs sont sur la rive droite, en aval de Guwahati, pas très loin du pont de Saraighat. © François Jacquesson (CNRS-LACITO) Lieu : Asie, Inde, Assam, Guwahati |
Semaine du 31 mars au 6 avril 2008 Pagode de Htilomino (site de Pagan, Birmanie centrale)
© Alice Vittrant (CNRS-LACITO, 10 janvier 2008) Lieu : Asie, Myanmar=Birmanie, Centre, Pagan – Langue : birman |
Mangrove, Canala, Nouvelle-Calédonie La mangrove de Canala est un écosystème très riche, situé tout le long de l’estuaire. La végétation consiste essentiellement en des palétuviers, reconnaissables à leurs racines échasses, bien au-dessus du niveau de l’eau salée ou saumâtre. Les fruits du palétuvier étaient autrefois consommés mais actuellement, les mangroves sont surtout des lieux de pêche, où les femmes attrapent les fameux crabes de palétuviers, très appréciés. © Claire Moyse-Faurie (CNRS-LACITO, septembre 2005) Lieu : Océanie, Nouvelle-Calédonie, Canala – Langue : xârâcùù |
Pagode dans le village de Myinkaba (site de Pagan, Birmanie centrale)
© Alice Vittrant (CNRS-LACITO, 12 janvier 2008) Lieu : Asie, Myanmar=Birmanie, Centre, Pagan – Langue : birman |
Citerne d’eau potable (Ouvéa) En Nouvelle-Calédonie, aux îles Loyauté comme dans d’autres lieux reculés, l’eau est souvent un problème auquel les Kanak ont été confrontés. De tout temps ils ont trouvé des solutions pour pallier le manque de rivière, de source et d’eau douce. © Isabelle Leblic (CNRS-LACITO) Lieu : Océanie, Nouvelle-Calédonie, Ouvéa |
Semaines du 25 février au 9 mars 2008 Maison traditionnelle rurale, Kamala Bazaar, district d’Acham, Népal Sur le toit en ardoises, du soja est mis à sécher, sur les perches, du maïs. Nous somme à 2000 mètres d’altitude. © Boyd Michailovsky (CNRS-LACITO, octobre 2007) Lieu : Asie, Népal, Acham – Langue : népali |
Semaine du 18 au 24 février 2008 Jardins urbains, Sanaa, Yemen Dans la ville intra-muros, subsistent des îlots de verdure qui jadis occupaient une place très importante dans la structure urbaine de Sanaa : au XIXe s. par exemple, ils représentaient le trois quarts de la superficie de la vieille ville. Ces espaces verts ou jardins urbains sont répartis en «jardins maraîchers», migshama, et «jardins vergers», bustan. Les premiers, biens inaliénables, ou propriétés de mainmorte, waqf, dépendent de la mosquée qui les jouxte, et qui en jouit par usufruit pour l’entretien des mosquées ; ces jardins sont irrigués par les eaux usées des bassins d’ablutions des mosquées. Les “jardins vergers” sont en revanche des propriétés individuelles. Habituellement, ces jardins sont entourés d’un mur de pierres et de terre, mais il arrive que des maisons y soient intercalées, et constituent une partie du mur de clôture. © Samia Naïm (CNRS-LACITO) Lieu : Moyen-Orient, Yemen, Sanaa – Langue : arabe yéménite |
Semaine du 11 au 17 février 2008 La grande mosquée de Moroni, Comores Appelée aussi ” Mosquée du vendredi”, elle est située à Moroni, capitale des Comores. © Marie-Françoise Rombi (CNRS-LACITO) Lieu : Afrique, Comores – Langue : grand comorien |
Semaine du 4 au 10 février 2008 Maison sur pilotis (Bangora, haut Assam, Inde) Quelques ethnies du haut Assam (Inde du Nord-Est), dans la vallée du Brahmapoutre, vivent dans de telles maisons sur pilotis. Ici, nous sommes dans le village de Bangora, un village de l’ethnie deori (ou deuri), dans le district de Lakhimpur. L’unité d’habitation est composée de la maison elle-même (yâ en langue deori), du grenier à riz (bibô, qui ressemble à une maison plus petite, en face de la plus grande), et des plantations proches, comme les bananiers à droite (tiri popô) et les aréquiers plus élancés à gauche (gûîpopô). La maison est toute en longueur. On entre par un bout (ici invisible) et il y a en général une sorte de couloir latéral qui dessert plusieurs pièces séparées par des cloisons. Dans l’entrée, à laquelle on accède par une bûche crantée ou une échelle (ecugu), on trouve sous l’auvent une sorte de plate-forme où l’on reçoit. Tout au fond de la maison, au contraire, se trouve la cuisine. Près de l’entrée, la pièce du couple le plus jeune ; près de la cuisine, la pièce des vieux parents. Ici, on voit sur le côté une plate-forme annexe avec une ouverture qui donne sur la cuisine, et qu’on ouvre par beau temps. © François Jacquesson (CNRS-LACITO, 1997) Lieu : Asie, Inde du Nord-Est, région du haut Assam, vallée du Brahmapoutre – Langue : deori ou deuri (dont la grammaire est présentée ici) |
Semaine du 28 janvier au 3 février 2008 Amarapura (près de Mandalay) en Birmanie Le pont U Bein en teck franchit le lac TaungTha Man, qui est à sec pendant la saison sèche. © Alice Vittrant (CNRS-LACITO, 2000) Lieu : Asie, Birmanie, Amarapura – Langue : birman |
Semaine du 21 au 27 janvier 2008 Rencontre matinale entre pasteurs sukuma et récolteurs de sel nyilamba, Tanzanie Pendant la saison sèche, les fonds des lacs salés de la Vallée du rift tanzanien servent à la fois de pâturage aux vaches des éleveurs semi-nomades (ici des Sukuma dont la partie sédentaire habite dans les régions au sud du lac Victoria) et d’approvisionnement en sel (ici des Nyilamba qui récoltent le sel (voir photos expliquant la technique de récolte) pour ensuite le vendre au marché, situé à trois jours de marche). © Margaret Dunham (CNRS-LACITO, août 2005) Lieu : Afrique, Tanzanie, vallée du Rift, Iambi – Langue : nyilamba |
Semaine du 14 au 20 janvier 2008
Tronc gravé et banyan (Centre culturel de Hienghène, Nouvelle-Calédonie) © Isabelle Bril (CNRS-LACITO, 2007) Lieu : Océanie, côte est de la Nouvelle-Calédonie, Hienghène – Langue : nemi |
Semaine du 7 au 13 janvier 2008 « Paepae », aire sacrée traditionnelle (île de Hiva Oa, Marquises, Polynésie) Ce paepae, plateforme de roches sèches, est l’un des plus spectaculaires des îles Marquises. Si, de son haut, Nobles et Prêtres n’y officient plus, il a gardé son caractère sacré et nul ne saurait s’y aventurer autrement que pieds nus. © Jean-Michel Charpentier (CNRS-LACITO, août 2005) Lieu : Océanie, Polynésie, Marquises, Île de Hiva Oa – Langue : marquisien |
Accès aux autres années : 2007 – 2008 – 2009 – 2010 – 2011 – 2012 – 2013 – 2014 – 2015 – 2016 – 2017 – 2018 |