Colloque | SHESL 2024, Paris, France

Colloque SHESL 2024, 31 janvier – 2 février 2024 :

Ethnolinguistique – Anthropologie linguistique : histoires et état des lieux

Paris (amphithéâtre Turing, Université Paris Cité, bâtiment Sophie Germain)

 

Organisé par

Chloé Laplantine, Cécile Leguy et Valentina Vapnarsky

Informations :

shesl.org/colloque-shesl-2024/

Comités et partenaires

 

Programme et livret

 

Inscription (gratuite mais obligatoire) et information : shesl2024@listes.u-paris.fr

Le colloque sera également accessible en ligne, merci de vous inscrire.

Ouvrage │ Recueil de contes bwa du Mali – Parents et enfants, quelle histoire ! │ Cécile LEGUY, Pierre DIARRA, Zufo Alexis DEMBELE & Joseph Tanden DIARRA. 2023

 

 

 

 

Cécile LEGUY, Pierre DIARRA,
Zufo Alexis DEMBELE et Joseph Tanden DIARRA. 2023.

Recueil de contes bwa du Mali
Parents et enfants, quelle histoire !

Cécile LEGUY, Pierre DIARRA, Zufo Alexis DEMBELE et Joseph Tanden DIARRA, 2023. Recueil de contes bwa du Mali, Parents et enfants, quelle histoire !, Paris: Karthala, 244 p. ISBN : 978-2-38409-109-6


Table des matières :  téléchargement (346 ko)

 

 

 

Description

Les contes rassemblés dans ce recueil bilingue ont tous été enregistrés entre 1994 et 2010 par les animateurs de Radio Parana, dans la région de San au Mali. Ces quinze histoires proviennent d’une recherche collective sur les dynamiques parentales en milieu rural. Elles concernent donc les relations entre enfants et parents.

On y rencontre des mères possessives et des pères jaloux, des parents déficients et d’autres plus attentionnés. Une constante semble se dégager à la lecture de cet ensemble : si les relations entre parents et enfants ne sont pas toujours paisibles, les difficultés sont le plus souvent imputables aux adultes eux-mêmes, qu’ils gâtent excessivement les enfants ou qu’ils les martyrisent.

Les auteurs

Cécile Leguy, professeure d’anthropologie linguistique à l’université Sorbonne Nouvelle, membre du LACITO-CNRS, a notamment écrit Le Proverbe chez les Bwa du Mali. Parole africaine en situation d’énonciation (Karthala, 2001).

Zufo Alexis Dembélé, fondateur de Radio Parana, est actuellement directeur du département Journalisme et communication à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Bamako). Docteur de l’université Sorbonne Nouvelle en sciences de l’information et de la communication, il est l’auteur de Oral et virtuel (Cyr, 2008).

Joseph Tanden Diarra, docteur en histoire de l’université Paris 1, est l’auteur de différents ouvrages dont Et si l’ethnie bo n’existait pas ? Lignages, clans, identité ethnique et sociétés de frontières (L’Harmattan, 2008).

Pierre Diarra, docteur en théologie (Institut catholique de Paris) et en histoire des religions et anthropologie religieuse (université Paris 4), est membre du centre de recherches Appla&Co (Sorbonne Nouvelle). Il a notamment publié Gratuité fraternelle au cœur du dialogue (Karthala, 2021).

Cécile LEGUY, Pierre DIARRA, Zufo Alexis DEMBELE et Joseph Tanden DIARRA, 2023. Recueil de contes bwa du Mali, Parents et enfants, quelle histoire !, Paris: Karthala, 244 p. ISBN : 978-2-38409-109-6

14ème colloque d’ISOLA | 5-8 juillet 2023, Paris, France

Humains et non-humains dans les arts de la parole en Afrique: Narrativités et poétiques environnementales à l’aube de la crise climatique

Les derniers rapports sur les conséquences du réchauffement planétaire par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous placent une fois de plus devant l’urgence de changer la relation au vivant des sociétés industrielles. Parus en même temps que la propagation de la pandémie de la Covid‑19, ces rapports[1] ont conforté les appels à la responsabilité adressés de longue date aux pouvoirs politiques et économiques, tant par des chercheuses et chercheurs que par des activistes écologistes. Le slogan « il n’y a pas de planète B » attire l’attention sur les modifications climatiques extrêmes et les risques pour la survie des humains, des animaux et de l’environnement. Les données scientifiques impliquent l’urgence d’agir pour orienter les économies contemporaines vers une reconversion éco-climatique et sociale incluant la diminution drastique de l’exploitation du monde et des personnes, dans le respect des écosystèmes. Les litiges portant sur la relation entre les intérêts économiques, environnementaux et sociaux prennent de l’ampleur et les responsables des désastres écologiques sont mis en cause. Il semble que l’on soit à un tournant avec la condamnation en mai 2021 de Shell pour la pollution au Nigeria et celle de l’État français en février 2021 pour son inactivité en matière de changement climatique. Pour utiliser une métaphore animalière, il faut retenir qu’« un loup reste un loup » et que la reconversion vers la durabilité des industries et des États peut se révéler éphémère et peu incisive, d’autant plus dans une situation de guerre comme celle ayant éclaté en Europe de l’Est en 2022.

Cependant, la relation au monde que l’on peut qualifier de « colonialiste », du fait d’hommes qui se pensent « maîtres et possesseurs de la nature » selon les mots de Descartes, menant à l’épuisement de ressources perçues comme illimitées, n’est ni partagée par tous ni de tous temps. Les chants du rituel lamal chez les Samburu du Kenya[2] comme le conte bien connu en Afrique de l’Ouest du chasseur trop adroit orientent par exemple la pensée vers une relation aux êtres vivants et aux forces/objets géophysiques moins prédatrice du monde. Comment des productions orales de ce type peuvent-elles prendre sens dans les préoccupations environnementales actuelles ? Faut-il repenser les analyses du passé, souvent allégoriques (Iheka 2018), sur les éléments géo/zoo/étho/biologiques des littératures orales ? Quelle inspiration peuvent fournir les productions orales pour le renouveau des études africaines sur la relation entre l’art de la parole et l’environnement naturel ? Et quelle inspiration pour la pensée et les pratiques des sociétés industrielles en Afrique et ailleurs face à la crise climatique à laquelle nous sommes confronté.e.s ?

Depuis les années 1990, les études en écocritique (ecocriticism) puis le courant écopoétique, mettant en avant l’esthétique littéraire liée aux discours sur le vivant, se sont penchés sur la problématique environnementale. Ces nouvelles approches littéraires accordent une attention accrue aux récits qui remettent en question une pensée trop anthropocentrique et déconstruisent la relation nature/culture et les notions d’altérité et de nature « sauvage », trop fermement posées, notamment par les approches structuralistes (par exemple Barry 2009, Descola 2011, Garnier 2022, Ijeka 2018, Iovino et Oppermann 2012, Schoentjes 2015, Posthumus 2013). Encore très ancrée dans les productions écrites, l’écopoétique commence à s’ouvrir à ce que représente l’oralité dans l’expérience vécue des environnements : les sons, les couleurs et les mouvements, l’attention sensible portée aux lieux et aux relations, et les connaissances s’y construisant (Bourlet, Lorin et Morand 2020)[3].

Le 14ème colloque d’ISOLA « Humains et non-humains dans les arts de la parole en Afrique. Narrativités et poétiques environnementales à l’aube de la crise climatique » se propose d’investiguer les littératures orales en Afrique et dans la diaspora par la perspective de plusieurs approches qui posent au centre de la recherche les rapports entre les arts de la parole et l’environnement.


Pour plus d’informations – frais d’inscription, adhésion, transports, logement et autres modalités du colloque –, veuillez consulter le site internet du colloque : https://isola-14.sciencesconf.org.

Contact : isola.conference14@gmail.com

La conférence débutera le mercredi 5 juillet à 13h et se terminera le vendredi 7 juillet avec le dîner de gala.

 

COMITÉ D’ORGANISATION ET COMITÉ SCIENTIFIQUE

Comité d’organisation

Sandra Bornand, chargée de recherche (LLACAN, CNRS-INALCO)

Hermelind Le Doeuff, doctorante (LACITO, CNRS-Sorbonne Nouvelle)

Philippe Glâtre, doctorant (LACITO, CNRS-Sorbonne Nouvelle)

Cécile Leguy, professeure (LACITO, CNRS-Sorbonne Nouvelle-INALCO)

Daniela Merolla, professeure (LACNAD, INALCO)

Katell Morand, maîtresse de conférences (Université Paris Nanterre)

Responsable du colloque pour ISOLA : Akintunde Akinyemi, University of Florida, Gainesville (USA), Vice-Président.

 

Comité scientifique

 

Akintunde Akinyemi (University of Florida, États-Unis)

Elara Bertho (LAM, CNRS, France)

Julien Bondaz (Université Lumière Lyon 2, France)

Sandra Bornand (LLACAN, CNRS, France)

Alice Degorce (IMAF, IRD, France)

Xavier Garnier (Université Sorbonne Nouvelle & Institut universitaire de France)

Giovanni Gugg (Université « Federico II », Naples, Italie)

Benoît Hazard (IIAC, CNRS, France)

Éric Jolly (IMAF, CNRS, France)

Maëline Le Lay (THALIM, CNRS, France)

Cécile Leguy (Université Sorbonne Nouvelle, France)

Christine Le Quellec-Cottier (Université de Lausanne, Suisse)

Tendai Mangena (Great Zimbabwe University, Zimbabwe)

Daniela Merolla (LACNAD, INALCO, France)

Katell Morand (Université Paris Nanterre/CREM-LESC, France)

Ghirmai Negash (Ohio University, Etats-Unis)

Rose Opondo (Moi University, Eldoret, Kenya)

Annachiara Raia (Leiden University, Netherlands)

Paulette Roulon-Doko (LLACAN, CNRS, France)

Mohand Akli Salhi (Université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, Algérie)

Alain Sanou (Université Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso)

Antoinette Tidjani Alou (Université Abdou Moumouni, Niger)

Jacomien van Niekerk (University of Pretoria, Afrique du Sud)

Felicity Wood (University of Fort Hare, Alice, Afrique du Sud)

Façonner la parole en Afrique de l’Ouest – Cécile Leguy (2019)

Façonner la parole en Afrique de l’Ouest
Cécile Leguy

Se dépayser dans une autre culture bien loin de la sienne, découvrir de façon vivante de nouveaux modes de communication et de sociabilité, tout cela sans voyager ? C’est le pari proposé au lecteur par la collection « Entendre la voix des autres », dirigée par la célèbre anthropologue britannique, Ruth Finnegan. La cible privilégiée en est le public lycéen ou étudiant, mais cette collection s’adresse plus largement à toute personne soucieuse de s’ouvrir un tant soit peu au monde.

Dans ce volume, en dix-huit alertes petits chapitres, Cécile Leguy, professeur d’anthropologie linguistique à la Sorbonne-Nouvelle, embarque avec elle son lecteur au Mali, chez les Bwa où elle a fait de longs séjours d’étude. En une série de brèves anecdotes autobiographiques, relatées sans façon dans une langue simple et claire, elle fait partager ses expériences d’« étrangère ingénue » à qui se révèlent, au fil de la vie quotidienne, d’autres façons de penser et de dire, la laissant entre perplexité et émerveillement. Ces découvertes successives la conduiront insensiblement à s’intégrer dans cette nouvelle civilisation pour laquelle elle professe un profond attachement. A partir de ces situations ordinaires, le lecteur est invité à découvrir par son intermédiaire ce qui, dans cette société, s’échange vraiment, en filigrane des mots, révélant ainsi toute la riche complexité et la délicatesse de cette culture verbale. (Jean Derive, Professeur émérite de littérature comparée)

 

LEGUY Cécile, 2019, Façonner la parole en Afrique de l’Ouest, Londres: Balestier Press (coll. Entendre la voix des autres), 132 p.

Paru le 31 octobre 2019

L’expression de la parentalité dans les arts de la parole en Afrique. Cécile Leguy.

Réservée au départ au vocabulaire spécialisé de la psychologie et des sciences sociales, la notion de parentalité est largement utilisée aujourd’hui pour désigner les fonctions et les pratiques parentales. Elle permet plus précisément de bien distinguer le fait d’être parent, au sens biologique du terme, des fonctions parentales, qui peuvent ne pas être assumées par les géniteurs ou par eux seuls, selon les situations et les sociétés.

De nos jours, en Afrique, ces nouvelles données que sont l’urbanisation, le développement de la scolarisation, la migration de travail des enfants ou les déplacements de population ont des répercussions sur la manière dont est vécu le partage de ces fonctions parentales, créant parfois des tensions dans les familles.

Notre attention s’est concentrée, dans cet ouvrage, sur la manière dont la parentalité est mise en scène dans les arts de la parole et nous avons cherché à évaluer dans ce domaine les relations entre normes et pratiques. En effet, si la littérature, orale ou écrite, exprime souvent des idéaux, son pouvoir subversif lui permet également de faire entendre des positions ou des avis qui ne sauraient se dire autrement et qui peuvent s’opposer aux normes.

Les différents genres étudiés, dans les contextes ouest et centre-africains, invitent ainsi non seulement à réfléchir sur l’expression des relations parentales, mais aussi à envisager le rôle que peuvent jouer ces pratiques langagières que sont le roman, le conte, la poésie ou la composition des noms sur les représentations des relations parents/enfants, voire sur la configuration de ces relations elles-mêmes.

 

Table des matières

  • IntroductionCécile LEGUY
  • 1. Règles de parenté et extension de la parentalité dans Le Fruit défendu, roman d’Ahanda Essomba, Marie-Rose ABOMO-MAURIN
  • 2. L’oncle utérin, un parent toujours possible des contes gbaya de Centrafrique, Paulette ROULON-DOKO
  • 3. Images maternelles dans la chanson populaire urbaine burkinabè, Alice DEGORCE
  • 4. L’expression de la parentalité dans les chants d’excision chez les Tagba de Mahon (Burkina Faso), Mori Edwige TRAORÉ
  • 5. Pratique langagière, pratique parentale. L’éloge d’enfants en pays zarma (Niger), Sandra BORNAND
  • L’enfant jeté. Cartographie relationnelle d’un conte merveilleux ouest-africain, Klaus HAMBERGER
  • 7. Dire et « faire » la relation parentale. De la nomination ordinaire chez les Bwa (Mali), Cécile LEGUY
  • 8. Démesure de la parentalité dans le mvet Ekang, poésie épique d’Afrique centrale, Angèle Christine ONDO
  • 9. Oralité poétique et sacralité de la parenté en milieu wolof (Sénégal), Abdoulaye KEÏTA

 

LEGUY Cécile (dir.), 2019, L’expression de la parentalité dans les arts de la parole en Afrique, Paris: Karthala, 250 p.

Paru le 28 janvier 2019

Nicole Belmont et Cécile Leguy (dir.), “Geneviève Calame-Griaule” (2018)

“Geneviève Calame-Griaule”, numéro 83 des Cahiers de littérature orale
Nicole Belmont & Cécile Leguy (dir.)

 

BELMONT Nicole & LEGUY Cécile (dir.), 2018, Geneviève Calame-Griaule, Cahiers de littérature orale, 83, 194 p. (https://journals.openedition.org/clo/4573).

Ce numéro fait suite à un colloque organisé en hommage à Geneviève Calame-Griaule, membre fondatrice des Cahiers de littérature orale qu’elle dirigea de 1976, date de leur création, à 2011. Chercheur de terrain, ayant travaillé dans un premier temps chez les Dogon à la suite de son père, puis auprès des Isawaghen du Niger, Geneviève Calame-Griaule a également beaucoup apporté à l’anthropologie française d’un point de vue théorique, en démontrant la pertinence d’une approche ethnolinguistique des faits de parole. Parmi ceux-ci, les contes ont eu sa faveur, ceux qu’elle a recueillis elle-même en Afrique comme ceux produits dans le cadre du renouveau du conte en France, auquel elle a donné sa légitimité et qu’elle a contribué à analyser à partir des années 1970. Les contributions à ce volume montrent l’actualité des recherches d’une chercheuse d’exception qui nous a quittés en août 2013.

 

 

 

Table des matières

Nicole BELMONT & Cécile LEGUYEditorial (9-17)

  • Frank ALVAREZ-PEREYRE, Au plus près et au-delà des mots, dans les creux de la parole. Actualité de Geneviève Calame-Griaule (21-34)

  • Ursula BAUMGARDT, La littérature orale dans des articulations pluridisciplinaires et multi‑aréales (35-54)

  • Jean DERIVE, La séance, unité pertinente d’analyse en littérature orale (55-77)

  • Christiane SEYDOU, Langue et identité. Légendes d’origine des Peuls (79-99)

  • Alice DEGORCE, Étudier des chants de funérailles moose (101-126)

  • Françoise UGOCHUKWUIje The Journey et la néo‑oralité igbo à Nollywood (127-144)

  • Pierre DIARRA & Jean-Marie PRIVAT, Plaisanteries funéraires et applaudissements posthumes (145-160)

Documents

  • Micheline LEBARBIER, L’attention toute particulière à la gestuelle chez Geneviève Calame‑Griaule (163-177)

  • Ioana ANDREESCO, Geneviève en Roumanie (179-192)

  • [Entretien filmé], « La parole huilée ». Un don en retour de Geneviève Calame‑Griaule (193-194)

 

 

 

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