Calendrier : évènements à venir au Lacito

Avr
25
mar
[LACITO] Séminaire Jeux de langage | anthropologie linguistique | Nathaniel GERNEZ : “Registres swahilis et précontextualisation lors des prières du soir d’une famille Quaker à Bungoma, Kenya”
Avr 25 @ 14 h 00 min – 16 h 30 min

Jeux de langage

Séminaire d’anthropologie linguistique – LACITO (UMR 7107 CNRS – INALCO – Sorbonne nouvelle)

Responsables : Isabelle Leblic (CNRS, DR) & Bertrand Masquelier (Lacito, Membre associé)

 

La prochaine séance de séminaire se tiendra en distanciel le 25 avril 2023 à 14 h.

L’invité de cette séance sera Nathaniel GERNEZ (LACITO)

Titre de la présentation :

Registres swahilis et précontextualisation lors des prières du soir d’une famille Quaker à Bungoma, Kenya

Résumé :

Si la « Société des Amis » fondée en Angleterre par George Fox, s’est principalement épanouit aux Etats-Unis, elle a également essaimer en Afrique au début du XXe siècle, par l’entremise de missionnaires, principalement au Kenya et plus spécifiquement dans le district de Bungoma (Rasmussen 1995, Thomas 2000). Parmi les pratiques d’une famille Quaker de cette région du Kenya, les prières du soir sont des moments importants de regroupement familiale au cours duquel sont réaffirmées les valeurs morales de la famille. Cette réunion quotidienne qui prend place dans le salon, n’est pas sans rappeler les travaux d’Ochs et Taylors (1992) sur le repas de famille. Les discours échangés autour des citations bibliques permettent de « précontextualiser » (Ochs, 1992) les épreuves que rencontreront les plus jeunes dans leurs vies et d’évaluer les comportements possibles. A l’occasion de ces moments de parole, différents registres (Agha 2005 ; 2007) du swahili se côtoient : le registre de la traduction biblique -très littéraire-, le registre courant des échanges quotidien et un registre plus soutenu, proche du standard, mobilisé par certains membres de la famille lors des sermons. L’usage de ce registre, qui tranche avec les pratiques quotidiennes, interroge sur les idéologies langagières du swahili dans cette famille et son rapport avec l’idéologie langagière spécifique des Quakers sur le « plain speech » (Bauman, 1983).

Agha Asif, 1999. 2005. Voice, Footing, Enregisterment, Journal of Linguistic Anthropology 15 (1), pp. 38‑59.

Bauman Richard, 1983. Let Your Words Be Few: Symbolism of Speaking and Silence among Seventeenth-Century Quakers, New York, Cambridge University Press, Cambridge Studies in Oral and Literate Culture 8.

Ochs Elinor, 1992. Indexing Gender, in Alessandro Duranti et Charles Goodwin (eds), Rethinking Context: Language as an Interactive Phenomenon, Cambridge, Cambridge University Press, pp. 335‑359.

Ochs Elinor et Carolyn Taylor, 1992. Family Narrative as Political Activity, Discourse and Society 3 (3), pp. 301-340

Rasmussen Ane M. B., 1995. A History of the Quaker Movement in Africa, London, British Academic Press.

Thomas Samuel S., 2000. Transforming the Gospel of Domesticity: Luhya Girls and the Friends Africa Mission, 1917–1926, African Studies Review 43 (2), pp. 1-27.

Mai
22
lun
[TACOL] M. Khachaturyan, Contact-induced variation in reflexivity marking: convergence, divergence and social meaning
Mai 22 @ 14 h 30 min – 16 h 30 min

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu lundi 22 mai à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.
Nous aurons le plaisir d’écouter Maria Khachaturyan (postdoc, University of Helsinki).

Titre de la présentation :

Contact-induced variation in reflexivity marking: convergence, divergence and social meaning

Résumé :

It is commonly assumed in language contact studies that languages spoken by multilinguals become more like one another, which leads to long-term convergence between the languages. This does not lead to a sweeping linguistic uniformity, however: there is still an incredible linguistic diversity across the world’s languages. This diversity is partly due to an opposite process — the process of diversification of neighboring languages which was called “neighbor opposition” (Evans 2019).
However, while the results of convergence and diversification are rather well studied, little is known about the complex and contradictory process of convergence and divergence and the role of social factors in it.
In this talk, I present my ongoing study of language contact between the Mano and the Kpelle languages of Guinea and show how, despite the potential of convergence, languages remain distinct. Focusing on variation in reflexive marking, an additional question I raise concerns differences in domains affected by convergence and divergence.
Specifically, I discuss whether contact-induced variation in grammatical patterns can have social meaning on a par with linguistic features with concrete exponents, such as phonetic, morphological or lexical variables.
Juin
20
mar
[TACOL] Neige Rochant, Titre à confirmer
Juin 20 @ 14 h 30 min – 16 h 30 min

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu mardi 20 juin à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.
Nous aurons le plaisir d’écouter Neige Rochant (doctorante, LACITO).

Titre de la présentation :

à confirmer

Résumé :

à venir
References :
à venir
Juil
5
mer
REPORTED DISCOURSE WITHIN GRAMMAR : CROSS-LINGUISTIC INSIGHTS | 5-7 juillet 2023, Villejuif, France
Juil 5 @ 9 h 00 min – Juil 7 @ 17 h 00 min

REPORTED DISCOURSE WITHIN GRAMMAR : CROSS-LINGUISTIC INSIGHTS

This workshop aims at bringing together researchers working on various aspects of reported discourse in different languages.

It is organized by the ERC-funded project “Discourse Reporting in African Storytelling” (http://discoursereporting.huma-num.fr/index.html) and follows up on two previous workshops (http://discoursereporting.huma-num.fr/workshops.html).

The international workshop will begin on Wednesday, July 5 and end on Friday, July 7

Deadline for abstracts: 31 March 2023

Notification of acceptance: 16 April 2023

Registration: 16 April – 30 June 2023

 

For more information – registration fees, membership, accommodation and other details – please visit the website: https://rdwg.sciencesconf.org/.

Contact : rdwg2023@gmail.com

For any urgent issue, you can also contact Songfolo Lacina Silué: songfololacina@gmail.com or Tatiana Korol: bomolopuu@gmail.com

14ème colloque d’ISOLA | 5-8 juillet 2023, Paris, France
Juil 5 @ 13 h 00 min – Juil 8 @ 13 h 00 min

Humains et non-humains dans les arts de la parole en Afrique: Narrativités et poétiques environnementales à l’aube de la crise climatique

Les derniers rapports sur les conséquences du réchauffement planétaire par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous placent une fois de plus devant l’urgence de changer la relation au vivant des sociétés industrielles. Parus en même temps que la propagation de la pandémie de la Covid‑19, ces rapports[1] ont conforté les appels à la responsabilité adressés de longue date aux pouvoirs politiques et économiques, tant par des chercheuses et chercheurs que par des activistes écologistes. Le slogan « il n’y a pas de planète B » attire l’attention sur les modifications climatiques extrêmes et les risques pour la survie des humains, des animaux et de l’environnement. Les données scientifiques impliquent l’urgence d’agir pour orienter les économies contemporaines vers une reconversion éco-climatique et sociale incluant la diminution drastique de l’exploitation du monde et des personnes, dans le respect des écosystèmes. Les litiges portant sur la relation entre les intérêts économiques, environnementaux et sociaux prennent de l’ampleur et les responsables des désastres écologiques sont mis en cause. Il semble que l’on soit à un tournant avec la condamnation en mai 2021 de Shell pour la pollution au Nigeria et celle de l’État français en février 2021 pour son inactivité en matière de changement climatique. Pour utiliser une métaphore animalière, il faut retenir qu’« un loup reste un loup » et que la reconversion vers la durabilité des industries et des États peut se révéler éphémère et peu incisive, d’autant plus dans une situation de guerre comme celle ayant éclaté en Europe de l’Est en 2022.

Cependant, la relation au monde que l’on peut qualifier de « colonialiste », du fait d’hommes qui se pensent « maîtres et possesseurs de la nature » selon les mots de Descartes, menant à l’épuisement de ressources perçues comme illimitées, n’est ni partagée par tous ni de tous temps. Les chants du rituel lamal chez les Samburu du Kenya[2] comme le conte bien connu en Afrique de l’Ouest du chasseur trop adroit orientent par exemple la pensée vers une relation aux êtres vivants et aux forces/objets géophysiques moins prédatrice du monde. Comment des productions orales de ce type peuvent-elles prendre sens dans les préoccupations environnementales actuelles ? Faut-il repenser les analyses du passé, souvent allégoriques (Iheka 2018), sur les éléments géo/zoo/étho/biologiques des littératures orales ? Quelle inspiration peuvent fournir les productions orales pour le renouveau des études africaines sur la relation entre l’art de la parole et l’environnement naturel ? Et quelle inspiration pour la pensée et les pratiques des sociétés industrielles en Afrique et ailleurs face à la crise climatique à laquelle nous sommes confronté.e.s ?

Depuis les années 1990, les études en écocritique (ecocriticism) puis le courant écopoétique, mettant en avant l’esthétique littéraire liée aux discours sur le vivant, se sont penchés sur la problématique environnementale. Ces nouvelles approches littéraires accordent une attention accrue aux récits qui remettent en question une pensée trop anthropocentrique et déconstruisent la relation nature/culture et les notions d’altérité et de nature « sauvage », trop fermement posées, notamment par les approches structuralistes (par exemple Barry 2009, Descola 2011, Garnier 2022, Ijeka 2018, Iovino et Oppermann 2012, Schoentjes 2015, Posthumus 2013). Encore très ancrée dans les productions écrites, l’écopoétique commence à s’ouvrir à ce que représente l’oralité dans l’expérience vécue des environnements : les sons, les couleurs et les mouvements, l’attention sensible portée aux lieux et aux relations, et les connaissances s’y construisant (Bourlet, Lorin et Morand 2020)[3].

Le 14ème colloque d’ISOLA « Humains et non-humains dans les arts de la parole en Afrique. Narrativités et poétiques environnementales à l’aube de la crise climatique » se propose d’investiguer les littératures orales en Afrique et dans la diaspora par la perspective de plusieurs approches qui posent au centre de la recherche les rapports entre les arts de la parole et l’environnement.

Pour plus d’informations – frais d’inscription, adhésion, transports, logement et autres modalités du colloque –, veuillez consulter le site internet du colloque : https://isola-14.sciencesconf.org.

Contact : isola.conference14@gmail.com

La conférence débutera le mercredi 5 juillet à 13h et se terminera le vendredi 7 juillet avec le dîner de gala.

Oct
11
mer
[TACOL] M. Garaoun, “Enquêtes zoonomiques dans la Kabylie des Babors, méthodologie, contraintes, difficultés”
Oct 11 @ 14 h 30 min – 16 h 30 min

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu mercredi 11 octobre à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.
Nous aurons le plaisir d’écouter M. Garaoun (doctorant, EPHE – LLACAN).

Titre de la présentation :

“Enquêtes zoonomiques dans la Kabylie des Babors, méthodologie, contraintes, difficultés”

Résumé :

à venir
References :
à venir