[TACOL] Maria Konoshenko & Maria Khachaturyan │ “Tonal systems in contact: A two-level tone language meets three level tones”

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu mercredi 20 mars 2024 à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.

 

Nous aurons le plaisir d’écouter Maria Konoshenko & Maria Khachaturyan.

Titre de la présentation :

“Tonal systems in contact: A two-level tone language meets three level tones”

Résumé :

In this talk, we explore the multilingual acquisition of level tones in a contact situation. We analyse production data from Mano and Kpelle, two Mande languages that are only distantly related to each other but are spoken in the same region of Forest Guinea (West Africa). Both languages have level tones, but crucially, in Mano, there is a three-way lexical Low/Mid/High contrast, while Kpelle only features a binary Low/High contrast. We discuss how Kpelle-dominant bilinguals, who have two tonal categories in their dominant language, produce three level tones in Mano, and compare their tonal realisations with those of the benchmarks, i.e. Mano-dominant speakers, as well as with Kpelle benchmark production. We show that Low and High tones in Mano are relatively easy to acquire for Kpelle-dominant speakers, but the Mid tone is challenging for some. We then discuss whether acoustic similarity, tone frequency and phonological markedness can account for the observed variation.

 

Pour toute demande d’information, merci de contacter Lameen Souag

 

Workshop │ on larger discourse units in (spoken) language, 21-22 March, 2024, Villejuif

The choice of grammatical forms and constructions used for event descriptions, such as voice, differential case marking, or the realization of argument expressions, can be influenced by many different factors. One such factor is the internal organization of a text into what we call here ?(larger) discourse units?.

In the late 1970s and early 1980s, a number of works on the internal structure of discourse have been published (cf. Chafe 1980, Longacre 1979, van Dijk 1981) that investigate the syntax and semantics of so-called ?paragraphs? or ?episodes? in spoken and written language, i.e. units characterized as ?coherent sequences of sentences of a discourse, linguistically marked for beginning and/or end, and further defined in terms of some kind of ‘thematic unity’ ? for instance, in terms of identical participants, time, location or global event or action? (van Dijk 1981: 177). While in written language, discourse units are usually signalled graphically, in oral or signed speech such units are much less easily recognizable.

The workshop is based on a collaboration between the projects? Morphosyntax in Discourse? of the LABEX /Empirical Foundations in Language /in Paris (https://en.labex-efl.fr/) and ?Prominence-related structures in symmetrical voice systems and Papuan languages? of the Collaborative Research Centre /Prominence in Language/ in Cologne (https://sfb1252.uni-koeln.de/en/ <https://sfb1252.uni-koeln.de/en/>).
We hope to discover operationalizable methods for identifying larger discourse units with the help of semantic, lexical, grammatical and/or prosodic cues both in well-studied and in more recently documented languages. We are particularly interested in cues that so far have not been considered as being discourse boundary related such as differential case marking, specific voice constructions, etc. The workshop is meant as an opportunity for researchers from different theoretical backgrounds and with an expertise on typologically distinct languages to make further progress in the analysis of discourse data.

Dates: 

Workshop dates: March 21st -22nd , 2024

Program:

For more information, here’s the link to the workshop presentation: https://units.sciencesconf.org/

Scientific Committee: 

Isabelle Bril
Katharina Haude
Nikolaus P. Himmelmann
Sonja Riesberg
Fahime Same

[TACOL] Jean ROHLEDER │ “Méthodes de terrain en pays kanak : travailler en milieux plurilingues post-colonisés”

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu mardi 05 mars 2024 à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.

 

Nous aurons le plaisir d’écouter Jean ROHLEDER (post-doctorant LACITO).

Titre de la présentation :

“Méthodes de terrain en pays kanak : travailler en milieux plurilingues post-colonisés”

Résumé :

La Nouvelle-Calédonie est un terrain linguistique fascinant. Elle présente une grande diversité linguistique typiquement mélanésiennes, avec des petites communautés, un multilinguisme répandu et une différenciation consciente entre les variétés. C’est à bien des égards un rêve devenu réalité pour les linguistes de terrain. Mais la Nouvelle-Calédonie est aussi un territoire français. La langue et la culture françaises ont eu un impact considérable sur cette dernière colonie de peuplement. Aujourd’hui, près de la moitié de la population n’est pas autochtone. Après une histoire mouvementée et souvent traumatique, les locuteurs ne sont pas tous enthousiastes à l’idée de travailler avec des étrangers. Dans cette situation, il est important de réfléchir à certaines questions qui vont au-delà de la description de la langue. questions qui vont au-delà de la description de la langue. Comment obtenir un consentement informé? Comment gérer, par exemple, les mots d’emprunt, les sons d’emprunt, les inventaires qui changent rapidement ? Comment tenir compte de l’attrition linguistique ou des situations sociales difficiles ?

Cet exposé présentera la Nouvelle-Calédonie et son contexte socioculturel, tout en affirmant que les défis rencontrés dans ce pays se retrouvent dans la plupart des sociétés multilingues postcoloniales à petite échelle.

En nous concentrant sur le nord de la Nouvelle-Calédonie, nous utiliserons le cas du vamale comme exemple des pressions qui sont ressenties par une communauté linguistique dans un contexte colonial et post-colonial. Devant cet arrière-plan, nous évoquerons les expériences de terrain de plusieurs chercheurs au cours des dix dernières années. Comme toujours dans ces cas-là, il n’existe pas de solutions toutes faites, mais le fait de pouvoir contextualiser les défis est extrêmement utile pour toute personne travaillant sur le terrain. Bien que l’exposé soit principalement de nature sociolinguistique et historique, nous discuterons des phénomènes de contact linguistique en langue vamale ainsi que de certains cas de changement linguistique rapide et d’attrition.


 

New Caledonia is a fascinating terrain to work in. Linguistically highly diverse, with typically Melanesian small communities, widespread multilingualism, and a conscious differentiation between varieties, it is in many ways a dream come true for linguistic fieldworkers. But New Caledonia is also a French territory. The French language and culture have had a huge impact on this last French settlers colony. Today, about half the population are not indigenous. After several organized attempts to gain independence, not all speakers are thrilled to work with outsiders. In this situation, it is important to think about some questions that go beyond language description. How do you get informed consent? How do you deal with e.g. loanwords, loan phones, rapidly changing inventories, language attrition, difficult social situations?

This talk will introduce New Caledonia and its socio-cultural context, but makes the claim that the challenges encountered there are at play in most post-colonial, small-scale multilingual societies.

Focussing on northern New Caledonia, we will use the case of Vamale as an example of the pressures that develop on a speech community in a colonial and post-colonial context, and before that background discuss the field experiences of several researchers in the last 10 years. As usual in these cases, no rubber stamp solutions exist, but being able to contextualise the challenges is enormously helpful for any fieldworker. While the talk is mostly socio-linguistic and historical in nature, we’ll discuss language contact phenomena in Vamale as well as some cases of rapid language change and attrition.

 

Pour toute demande d’information, merci de contacter Lameen Souag

 

[TACOL] Sauvane AGNES │ “Proximités et distinctions entre ‘noms’ et ‘verbes’ dans les langues algonquiennes : difficultés descriptives et perspectives théoriques générales en synchronie”

Séminaire Terrains, Analyse et COmparaison des Langues (TACOL)

La prochaine séance de notre séminaire TACOL aura lieu mardi 20 février 2024 à 14h30, sur place (salle de réunion 311, Campus CNRS de Villejuif) et sur Zoom.

 

Nous aurons le plaisir d’écouter Sauvane AGNES (Sorbonne université).

Titre de la présentation :

“Proximités et distinctions entre ‘noms’ et ‘verbes’ dans les langues algonquiennes : difficultés descriptives et perspectives théoriques générales en synchronie”

Résumé :

Les langues algonquiennes, langues autochtones d’Amérique du Nord, sont décrites comme des langues polysynthétiques où de nombreux morphèmes plus ou moins indépendants interviennent dans des mécanismes de composition et de dérivation complexes, tant dans la formation de verbes que dans la formation de noms ; et cela, à différents niveaux de constituance. Les formes verbales connaissent deux principaux paradigmes (appelés « ordres » dans la littérature algonquiniste) : l’un donne des formes verbales finies ayant une fonction de prédicat syntaxique au sein d’une proposition – le paradigme indépendant -, l’autre – ‘ordre conjonctif’, ou paradigme dépendant – caractérise des formes non-finies du verbe ne pouvant accéder à la fonction de prédicat syntaxique et ayant alors une autre fonction au sein de la proposition (argument, modifieur, complément ou circonstant). Par ailleurs, certaines parties du discours, notamment des adverbes et des noms, peuvent accéder directement à la fonction de prédicat syntaxique, sans l’intermédiaire d’une dérivation ou d’une copule, ce qui atteste du caractère multiprédicatif (cf. Henri 2011) de ces langues. En plus de cet accès commun à certaines fonctions syntaxiques, l’homophonie de plusieurs suffixes verbaux du paradigme indépendant avec les suffixes nominaux de nombre et d’« obviatif » (i.e. un marquage nominal et verbal relevant de l’anaphore différentielle et déterminant en quelque sorte un statut syntaxique oblique pour l’argument ainsi marqué) m’a amenée à questionner l’appropriation d’une véritable distinction nom/verbe dans les langues algonquiennes, en tout cas à suggérer qu’elle puisse être redéfinie sur la base de critères plus pertinents. Cet exposé, s’appuyant principalement sur les données d’une langue algonquienne du Québec, l’innu-aimun, propose de parcourir certains critères permettant de rapprocher ou au contraire de distinguer les ‘noms’ et les ‘verbes’ en innu, et de s’interroger sur les perspectives théoriques susceptibles de décrire au mieux les combinaisons morphosyntaxiques observées dans cette langue.

 

Pour toute demande d’information, merci de contacter Lameen Souag

 

Colloque | SHESL 2024, Paris, France

Colloque SHESL 2024, 31 janvier – 2 février 2024 :

Ethnolinguistique – Anthropologie linguistique : histoires et état des lieux

Paris (amphithéâtre Turing, Université Paris Cité, bâtiment Sophie Germain)

 

Organisé par

Chloé Laplantine, Cécile Leguy et Valentina Vapnarsky

Informations :

shesl.org/colloque-shesl-2024/

Comités et partenaires

 

Programme et livret

 

Inscription (gratuite mais obligatoire) et information : shesl2024@listes.u-paris.fr

Le colloque sera également accessible en ligne, merci de vous inscrire.

Datathon de la parole | 13-14 novembre 2023, Paris, France

Datathon de la parole à Orléans, novembre 2021 : séance de travaux pratiques. Photo : Emmanuel Schang (licence : CC BY-NC-SA 3.0 fr)

Datathon de la parole, 13-14 novembre 2023 :

dépôt, archivage et diffusion des corpus oraux (linguistique, socio-linguistique, histoire orale)

Le Groupement de recherche « Linguistique Informatique, Formelle et de Terrain » (GDR LIFT), la plate-forme Collection de Corpus Oraux Numériques (Cocoon) et la Bibliothèque nationale de France organisent à Paris dans les espaces du DataLab de la Bibliothèque nationale de France un second atelier « Datathon de la parole » de quatre demi-journées, du lundi 13 novembre au mardi 14 novembre 2023. Il fait suite à un premier datathon de la parole qui s’est déroulé en novembre 2021 à Orléans.

L’événement s’inscrit également dans le cadre des activités soutenues par le consortium « Corpus, Langues et Interactions » (CORLI) de l’Infrastructure de Recherche Huma-Num et par l’Institut des Langues Rares (ILARA) de l’École Pratique des Hautes Études.

L’appel à participation est ouvert à tous les chercheurs, chercheuses et doctorant·e·s qui ont un jeu de données orales et souhaitent en ouvrir l’accès (à diverses fins, y compris sa ré-utilisation à des fins de recherche nouvelles).

Objectifs

L’atelier se propose de fournir un cadre dans lequel travailler à la description des ressources et de leur contexte de production, en vue d’une publication des données. Cet atelier sera encadré de présentations générales par les animateurs et le BnF DataLab, visant à situer les enjeux et stratégies, dans un contexte de Science ouverte : dépôt, archivage et diffusion ; description des données et référencement ; articulation entre données, outils et publications ; fouille de données.

Les thématiques abordées couvrent les finalités aussi bien que les dimensions spécifiques du plan de gestion de données que sont le plan de classement, le plan de nommage, le formatage et autres étapes qui permettent d’aboutir au dépôt en archive dans les règles de l’art, dépôt qui ouvre les données à de nouvelles utilisations et recherches, dans une logique cumulative.

Inscription

Informations souhaitées par le comité d’organisation du datathon de la parole

Nature des données orales (parlées), langues concernées (on donnera une priorité aux langues peu documentées de tous les continents) ;
Description succincte du projet scientifique dans le cadre duquel les données ont été collectées ;
Description des données : type de données, format et quantité (des données primaires : les enregistrements audio et/ou vidéo, ainsi que des données secondaires : transcription, annotation, traduction) ;
Perspectives d’enrichissement futur.

Date limite d’inscription et de dépôt du dossier : 15 juillet 2023, en remplissant le formulaire suivant https://framaforms.org/datathon-de-la-parole-2023-1686730891

Nombre maximum de participants : 15

Les participants dont les dossiers auront été retenus seront contactés fin juillet par les animateurs.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site internet de l’atelier : https://bnf.hypotheses.org/32248

Lieu

Bibliothèque nationale de France – Site Tolbiac/François Mitterrand, Quai François Mauriac, Paris. Métro ligne 14 : Bibliothèque François Mitterrand, ou métro ligne 6 : Quai de la Gare.

Ressources

 

Organisateurs

Flora Badin (LLL), Emmanuel Schang (LLL), Séverine Guillaume (LACITO), Michel Jacobson (Huma-Num), Audrey Viault (BnF), Fabrice Menneteau (BnF), Louise-Anne Charles (BnF-Datalab), Alexis Michaud (LACITO), Balthazar Do Nascimento (LACITO).

         

 

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