Jacqueline M.C. THOMAS

† Jacqueline M.C. THOMAS

Retraitée DR du CNRS (1930-2023, décédée le samedi 07 octobre 2023)
Fondatrice (avec Luc Bouquiaux) du LACITO et directrice (1976-1991)

Thèmes de recherche

• Théorie et méthodologie de la description des langues à tradition orale, principalement, mais non exclusivement en matière de langues africaines.
• Application de la théorie et de la méthodologie ci-dessus à la description de langues oubanguiennes et bantoues (grammaire, études lexicales).

Programmes de recherche 

Opérations de recherche au Lacito :
• Les Pygmées et leurs associés Grands Noirs

Mots-clés

 linguistique générale – linguistique descriptive – ethnolinguistique – ethnosciences – Cameroun – Centrafrique – Congo-Brazzaville – Oubanguien – Bantu
aka – baka – gbanzili-bolaka – isongo – monzombo – ngando – ngbaka-ma’bo

Jacqueline M. C. Thomas, S. Bahuchet, A. Epelboin et S. Fürniss (éditeurs)

Encyclopédie des Pygmées Aka - Troisième Livre : Lexique alphabétique français-aka    Cet ouvrage...

Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo).

Luc Bouquiaux et Jacqueline M.C. Thomas Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II : Dictionnaire...

Revisitation de la dérivation bantoue et arbitraire du signe. Contribution à l’étude des liens entre langage et conscience.

Luc Bouquiaux & Jacqueline M. C. Thomas Revisitation de la dérivation bantoue et arbitraire du signe. Contribution à l'étude des liens entre...

Luc Bouquiaux et Jacqueline M. C. Thomas (éditeurs)

L'ethnolinguistique - Haudricourt et nous, ses disciples   André-Georges Haudricourt (1911-1996) est au départ un ingénieur agronome pour qui...

Marie-Françoise Rombi & Jacqueline M. C. Thomas

Un continuum prédicatif – Le cas du gbanzili (République Centrafricaine)   Continuum prédicatif, car l'opposition entre verbe et nom, telle...

Extrait d’un conte ngbaka-ma’bo │ Jacqueline M.C. Thomas

Extrait d'un conte ngbaka-ma'boTraduction, transcription : Jacqueline M.C. Thomas(avec la collaboration de Simha Arom et Marcel Mavode) Comme on...

« CHERE JACQUELINE… » │ Marie-Françoise ROMBI (LACITO)

Chère Jacqueline, Pourquoi un cédérom, en complément (et non pas en annexe) d'un livre d'hommages ? Et pourquoi ce cédérom avec des enregistrements...

SOMMAIRE DU CEDEROM – “À Jacqueline M.C. Thomas” (2004)

SOMMAIRE DU CEDEROM« À JACQUELINE M. C. THOMAS » sous la direction de Marie-Françoise ROMBI (LACITO)   « CHERE JACQUELINE… »...

Elisabeth Motte-Florac & Jacqueline M.C. Thomas (eds)

Les “insectes” dans la tradition orale “Insects” in oral literature and traditions   Les insectes et apparentés occupent une place considérable...

Luc Bouquiaux et Jacqueline M. C. Thomas (editeurs)

Enquête et description des langues à tradition orale L'expérience acquise au cours de plusieurs années de travail en commun par les chercheurs d'une...

Jacqueline M. C. Thomas

Contes, proverbes, devinettes ou énigmes, chants et prières ngbaka-ma’bo (République Centrafricaine) Textes recueillis en 1956-57 à Bokanga...

Publications

Ouvrages et édition d’ouvrages ou de revues

Ouvrages :

— 2018 ((Luc Bouquiaux et Jacqueline M.C. Thomas), Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II: Dictionnaire monzombo-français illustré. Volume III: Lexique français-monzombo, Louvain-Paris, Peeters (SELAF-LCA 37), 3 vol., 885 + 684 + 234 p. [isbn: 978-90-429-3710-9]

— 2016 (L. Bouquiaux et J. M.C. Thomas), Revisitation de la dérivation bantoue et arbitraire du signe. Contribution à l’étude des liens entre langage et conscience, Paris: Peeters (SELAF 467, Numéros Spéciaux 35), 1022 p.

— 2006, (M.-F. Rombi & J.M.C. Thomas, Un continuum prédicatif : le cas du gbanzili (République Centrafricaine), Paris, Peeters (LCA 35), 384 p. [présenté ici]

— 1976 (L. Bouquiaux, F. Cloarec-Heiss & J. M.C. Thomas), Initiation à la phonétique. Phonétique articulatoire et distinctive, Paris , PUF. [Peeters]

— 1970. Contes, proverbes, devinettes ou énigmes, chants et prières ngbaka-ma’bo (République Centrafricaine), coll. Langues et Littératures de l’Afrique Noire 6, Paris, Klincksieck. (présenté ici)

— 1963. Le parler ngbaka de Bokanga. Phonologie, morphologie, syntaxe, Paris-La Haye, Mouton.

Édition d’ouvrages :

— 2018 (paru en 2019), Thomas Jacqueline M.C., S. Bahuchet, A. Epelboin et S. Fürniss (eds), Encyclopédie des Pygmées Aka III. Lexique alphabétique français-aka, Peeters, coll. Tradition Orale 50.3, SELAF 472, 669 p. [16e et dernier volume, depuis 1981, de l’encyclopédie présentée ici]

— 2013, Bouquiaux Luc et Jacqueline M.C. Thomas (eds), L’ethnolinguistique – Haudricourt et nous, ses disciples, Saint-Martin-au-Bosc (à compte d’auteur), 157 p. (présenté ici)

— 2003, Motte-Florac Élisabeth & Jacqueline M.C. Thomas (eds), Les “insectes” dans la tradition orale / “Insects” in oral literature and traditions, Leuven-Paris-Dudley, Peeters (Selaf 407 – Ethnosciences 11), VIII-633 p. (présenté ici)

— 1971, 1976(2) Bouquiaux Luc et Jacqueline M.C. Thomas (eds). Enquête et description des langues à tradition orale, Paris, Selaf (NS 1). (présenté ici)

Productions scientifiques (ici) et sur HAL

“Images”

Le palmier à huile, plante essentielle pour les Ngbaka (Centrafrique, 1987)

« Le palmier à huile,  (Elaeis guineensis JACQ), fait partie de la vie quotidienne des Ngbaka. Toutes les parties en sont exploitées pour une variété d’usages techniques (amadou, emballage ou récipient, outillage, réparation, cueillette, grimpage, piégeage, pêche, vannerie, conservation, habitat, mobilier, articles ménagers, vêtement, toilette, instruments de musique, jouets, ustensiles médicaux, excipients et préparations médicamenteuses…); l’ huile, le vin, les «tuiles», les rachis, les noix et les palmistes font l’objet d’une petite commercialisation. Il tient une part non négligeable dans l’alimentation avec l’huile, de consommation quotidienne abondante, et le sel de cendres de l’inflorescence mâle, ainsi que les noix dont le jus sert principalement pour la soupe. »

Cette photo est extraite de l’exposition « Nommer son milieu naturel », organisée par le Lacito en 1987 : panneau Les Ngbaka (1)Les Ngbaka (2)

© Jacqueline M.C. Thomas (CNRS-LACITO)

Lieu : Afrique, Centrafrique – Langue : ngbaka

Les différentes bananes chez les Ngbaka (Centrafrique, années 1980)

« Les Ngbaka distinguent deux grandes catégories de Bananiers dont la destination alimentaire est différente. Les plus importants, donnent la banane à cuire, bó.gbò, servant de pain. Les bananiers à fruits, bùlè ou bó.bùnzu “banane des Blancs”, de moindre intérêt alimentaire, sont moins cultivés.
La banane à cuire est, pour le Ngbaka, l’aliment de base, mets d’accompagnement obligé des viandes et poissons, insectes divers et du légume vert de consommation presque quotidienne, le kòkò (Gnetum africanum WELW., Gnétacées). Seule, on ne l’apprécie pas mieux que notre pain sec, mais sans elle, il n’ y a pas de repas. Quelle que soit l’importance des vivres consommés sans banane, on les considère comme de simples casse-croûtes pris à la sauvette ou en brousse. Si, dans l’alimentation, la viande est le seul mets explicitement valorisé, la banane constitue celui dont la valeur culturelle profonde, bien que restant implicite ou symboliquement exprimée, n’en est pas moins supérieure à toute autre. Les aliments carnés (gibier, poisson, insectes … ) sont dits yá.bo “complément de la banane”. »

Photo et textes sont extraits de l’exposition « Les civilisations de l’oralité dans le monde moderne », organisée par le Lacito en 1983 : panneau “Le bananier et ses usages” (en cours de reconstitution).

© Jacqueline M.C. Thomas – transformation en document numérique : Laurent Venot

Lieu : Afrique, Centrafrique – Langue : ngbaka-ma’bo

Les appeaux ou imitation des cris d'animaux par les chasseurs pygmées aka (Centrafrique)

Lorsqu’ils partent chasser, les pygmées aka imitent les cris des animaux qu’ils souhaitent attirer.
Vous aurez l’occasion d’ entendre ainsi des enregistrements sonores sur :
 l’éléphant : dans le troupeau au repos, des bruits de feuillages arrachés, des soufflements, des piétinements, de petits cris, des bruissements d’oreilles et de queues…
 le céphalophe à bande dorsale noire : L’animal dans les buissons, son cri d’inquiétude et d’appel…
 la vieille panthère : elle n’est plus apte à attraper du gibier et n’hésite pas à se rabattre sur une proie plus facile, jeune enfant imprudemment isolé, femmes à la collecte, chasseur solitaire…
Et aussi :
le vieux gorille, le céphalophe à dos jaune, le crocodile de forêt, le calao à cuisses blanches, le chimpanzé, le potamochère, la nandinie, la mangouste noire des marais, le coucal huppé, le râle à pattes rouges et la pintade huppée.
Photo, textes et enregistrements sonores sont extraits de Cris d’animaux par les chasseurs pygmées, l’un des panneaux de l’exposition « Nommer son milieu naturel », organisée par le Lacito en 1987.

© texte et photo de Jacqueline M.C. Thomas (CNRS-LACITO, 1987) – transformation des textes, images et sons en document numérique : Laurent Venot

Lieu : Afrique, Centrafrique – Langue : aka

Les noms de couleurs n'existent pas Les rouges chez les Ngbaka (Centrafrique)

« En forêt centrafricaine, les Ngbaka qui distinguent et peuvent désigner un grand nombre de nuances colorées auxquelles s’attache un important symbolisme, n’utilisent cependant aucun terme propre pour nommer les couleurs. Pas de terme non plus pour la notion de “couleur”. Ce qui est considéré est plus général, c’est l’aspect dans ses différentes composantes, aussi bien forme, consistance que couleur et toutes les valeurs affectives qu’elles impliquent.
Les rouges.
 ngɛlɛ* : Pterocarpus soyauxii (Fabacée), très grand arbre de forêt (à bois rouge), couleur “rouge vif”. Fournit par abrasion une poudre ou une pâte employée comme peinture dans de nombreux usages rituels.
Couleur de transition, du renouveau, de fécondité, de vie dans tous ses moments de crise et de solennité.
Jeunes filles à marier, jeunes gens en cours d’initiation, à l’instable frontière de deux états sociaux, devins-guérisseurs, médiateurs entre les hommes et les esprits, fêtes des jumeaux, fêtes du deuil, aux marches des mondes… tous sont marqués du rouge ngɛlɛ.
Dangereuse et forte, c’est la couleur de la lutte, du triomphe de la vie sur la mort. »
Photo et texte sont extraits de Les noms de couleurs n’existent pas (suite 2), l’un des panneaux de l’exposition « Les noms de couleurs », organisée par le Lacito en 1986.
*deux ton moyens.

© texte et photo de Jacqueline M.C. Thomas (CNRS-LACITO, 1986) – transformation des textes et images en document numérique : Laurent Venot

Lieu : Afrique, Centrafrique – Langue : ngbaka-ma’bo

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