Séminaire d’anthropologie linguistique – Jeux de langage

Jeux de langage

Séminaire d’anthropologie linguistique – LACITO (UMR 7107 CNRS – INALCO – Sorbonne nouvelle)

Responsables : Isabelle Leblic (CNRS, DR) & Bertrand Masquelier (Lacito, Membre associé)

La prochaine séance de séminaire se tiendra en distanciel le 07 février 2023 à 14 h.

L’invité de cette séance sera Laure Carbonnel (LACITO, MIASA, University of Ghana)

Titre de la présentation :

Les interjections dans les rassemblements festifs et la production de formes de vie. Une étude de Sound system à Accra (Ghana)

Résumé :

Dans la ville d’Accra au Ghana, décrite comme un « hub où des habitants de différents pays peuvent inventer de nouvelles formes de cohabitations » (Van Wolputte et al., 2022), également réputée pour sa vie festive et nocturne, des DJ participent à poser ici et là une ambiance attendue et partagée et à créer des mouvements d’ensemble en choisissant des musiques, effets et transitions appropriés. Mais les danseurs ne suivent pas seulement le rythme musical. En effet, sur la piste de danse les interactions verbales ne sont pas rares, en particulier des interjections accompagnées de gestes lancés au DJ ou à certains danseurs.

Le sens et le style des interjections exclamatives, tel « He !! » repose largement sur l’intonation, ainsi que sur la situation qu’elles commentent dans le même temps. Dans quelles mesures participent-elles à la production de formes de vie partagée ? Bien qu’elles restent une énigme, elles sont fréquemment citées par Wittgenstein lorsqu’il explore les jeux de langage et formes de vie (Gorlée, 2015 : 77, 80). Au-delà de l’expression d’émotions, leur rôle dans la structuration des discours en situation a bien été étudié (Świątkowska, 2020 ; Kleiber, 2006). Je m’interrogerai ici sur leur capacité à structurer l’espace musical et dansé. À partir d’analyses vidéo des interactions verbales, des gestes et des mouvements dansés au sein de Sound System à Accra, je proposerai une analyse du sens de ces non-sens émis par les participants, ainsi que le rôle que ces expressions langagières et gestuelles dans la structuration des événements et des relations entre participants.

Gorlée Dinda L., 2015. « From words and sentences to interjections: The anatomy of exclamations in Peirce and Wittgenstein », Semiotica 205, pp. 37-86.
Kleiber Georges, 2006. « Sémiotique de l’interjection », Langages 161, pp. 10-23 (https://www.cairn.info/revue-langages-2006-1-page-10.htm?try_download=1).
Marrou Élise, 2019. « Dramatique des jeux de langage », A contrario 1 (28), pp. 39-55.
Świątkowska Marcela, 2020. « L’interjection », Encyclopédie grammaticale du Français, en ligne : http://encyclogram.fr

Jacqueline M. C. Thomas, S. Bahuchet, A. Epelboin et S. Fürniss (éditeurs)

Encyclopédie des Pygmées Aka – Troisième Livre : Lexique alphabétique français-aka

 

 Cet ouvrage s’inscrit dans une suite de travaux* consacrés aux populations forestières d’Afrique Centrale et, parmi elles, plus particulièrement aux Pygmées Aka. Il constitue pour cette ethnie la première partie d’une étude pluridisciplinaire centrée sur l’approche linguistique des différents aspects de la réalité sociale. Dans cette perspective, la langue se situe à la fois comme un aspect de cette réalité sociale et comme le thesaurus et le véhicule de celle-ci. L’ouvrage résulte de la coopération d’un groupe de travail officiellement constitué depuis 1977, mais dont les activités coordonnées de plus ou moins près remontent à 1971. Il rassemble les connaissances acquises sur cette population pygmée et sur son milieu naturel et humain par des chercheurs de différentes disciplines : linguistique, ethnologie, ethnolinguistique, ethno-sciences (ethnobotanique, ethnozoologie, ethnomédecine et ethnopharmacologie), écologie, ethnomusicologie.
Le premier livre comporte une substantielle introduction ethnologique et linguistique ainsi qu’une réflexion sur la problématique du dictionnaire et une initiation à sa pratique. Le deuxième livre, le dictionnaire aka-français, compte environ dix mille entrées largement illustrées, linguistiquement, ethnologiquement, dans le domaine naturaliste et graphiquement. L’ensemble de l’ouvrage comprend une troisième partie, le lexique français-aka, et une quatrième partie thématique.
L’intérêt de l’étude de cette population réside dans le caractère très particulier de sa situation linguistique, sociale et politique. Cette ethnie parle une langue qui aujourd’hui lui est propre, bien que manifestement empruntée à un moment de son histoire à un groupe de Grands Noirs (bantu C 10), mais les conditions de relations avec son voisinage modifient constamment sa situation linguistique.
Chasseurs-collecteurs, ils ont une parfaite connaissance de leur milieu forestier auquel ils présentent, de toutes les populations forestières locales, la plus harmonieuse adaptation. Cependant, ces “maîtres de la forêt”, reconnus comme tels par tous, n’auraient pas de vocabulaire propre de leur domaine, si l’on en croit leur appartenance linguistique. L’origine non forestière des populations environnantes, auxquelles ils devraient leur nomenclature, rend cette hypothèse inconcevable. L’examen comparatif de leur vocabulaire éclaire la question d’un jour différent.
De nos jours leur forêt, de plus en plus dévastée par une exploitation abusive, ne leur offre plus qu’un aléatoire et précaire refuge. Les relations d’échange assez égalitaires qu’ils entretenaient depuis des temps immémoriaux avec les Grands Noirs se sont récemment modifiées à leur désavantage. Engagés malgré eux dans un processus socio-économique contraignant, ils s’acheminent rapidement vers un statut de sous-prolétariat exploité et déconsidéré.
Ils restent pourtant les ultimes témoins d’une des dernières civilisations où l’homme sait exploiter la nature pour en vivre, sans la détruire.

Ce dernier volume, le lexique alphabétique français-aka, de 669 pages est à la fois l’aboutissement et le point d’entrée dans l’Encyclopédie.
– Aboutissement car après les 4 premiers volumes d’introduction puis les 11 volumes du dictionnaire ethnographique aka-français, publiés depuis 1981, dans l’ordre phonologique de la langue, le lexique est le dernier volume qui vient clore, après 37 ans, cette entreprise monumentale de près de 5000 pages et 7456 entrées.
– Point d’entrée parce que cette encyclopédie regroupe une grande partie des connaissances que les Aka ont de leur monde, de leur milieu naturel, de leurs techniques, de leur société et parce que toute cette somme d’informations, réellement interdisciplinaire, n’est vraiment interrogeable qu’à partir du lexique français-aka qui renvoie à chaque terme aka du dictionnaire (volume et page), avec toutes ses significations et implications.
L’ouvrage comporte une introduction de Serge Bahuchet avec des contributions de Susanne Fürniss et Marie-Françoise Rombi, ainsi qu’une bibliographie, revue et complétée.

* 16 volumes de l’Encyclopédie des Pygmées Aka, édités par Jacqueline M.C. Thomas, Serge Bahuchet, Alain Epelboin et Susanne Fürniss

THOMAS Jacqueline M.C., S. Bahuchet, A. Epelboin et S. Fürniss (eds), 2018 [paru le 12 février 2019], Encyclopédie des Pygmées Aka III. Lexique alphabétique français-aka, Peeters, coll. Tradition Orale 50.3, SELAF 472, 669 p.

Publié en Février 2019

Soutenance de thèse de Sekou COULIBALY

Sekou COULIBALY
soutiendra sa thèse de doctorat sur
« Le minyanka parlé dans le cercle de Bia (Mali) : une description phonologique et morphosyntaxique »,
vendredi 2 octobre 2020 à 14h00,
Maison de la Recherche de Paris III,
4 rue des Irlandais 75005
(salle Athéna, au rez-de-chaussée)

N.B. Le nombre de personnes autorisées en salle est limité à 28. Le port du masque est obligatoire.
Il est également possible de suivre la soutenance par visioconférence (réunion Zoom ou Skype Entreprise => liens à demander par courriel à S. Coulibaly)
Jury :
Mme Injoo Choi-Jonin, Professeure, Université Toulouse 2 & Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (directrice de thèse)
M. Valentin Vydrin, Professeur, I.N.A.L.C.O. (co-directeur de thèse)
M. Denis Creissels, Professeur émérite, Université Lyon 2 (rapporteur) > par visioconférence
Mme Klaudia Dombrowsky-Hahn, Privatdozent HDR, Université Bayreuth & Université Frankfurt/ Main (rapporteure) > par visioconférence
M. Konstantin Pozdniakov, Professeur, I.N.A.L.C.O. (examinateur)
Résumé :
Le minyanka est une langue sénoufo qui a plusieurs dialectes. Cette thèse est un essai de description de la variété du minyanka parlée à Pénesso, dans le cercle de Bla (sud-est du Mali). Cette variété se distingue des autres parlers minyanka décrits à ce jour (ceux de Karangasso, de Yorosso et de Mpessoba) par les trois aspects suivants : (i) sur le plan phonologique, elle est caractérisée par l’absence de consonnes labio-vélaires (kpgbŋm) et par la présence de consonnes fricatives laryngales (hɦ) ; (ii) sur le plan tonal, à la différence des autres parlers minyanka déjà décrits qui sont considérés comme ayant 3 tons (haut, moyen et bas), celui de Pénesso n’en a que 2 (haut, bas) plus le downstep ; (iii) sur le plan morphologique, contrairement aux autres parlers minyanka qui ont 8 suffixes nominaux de classe et 8 classes d’accord, celui de Pénesso a 8 suffixes nominaux et seulement 6 classes d’accord. Au niveau de la morphologie verbale, le minyanka de Pénesso manifeste certaines propriétés observées généralement dans les langues sénoufo : (i) l’aspect et le temps sont exprimés par des marqueurs prédicatifs qui se placent immédiatement après le sujet ; (ii) la plupart des verbes ont 2 formes : perfective (utilisée pour des procès bornés) et imperfective (utilisée pour des procès non bornés). Au niveau de la syntaxe, le minyanka, à l’instar des autres langues sénoufo, a souvent recours à des constructions sérielles pour exprimer des actions qui sont généralement encodées par un seul verbe dans les langues non sérialisantes. La labilité est un phénomène très répandu en minyanka, car près de la moitié de ses verbes sont labiles. Comme les autres langues sénoufo, le minyanka dispose de 2 conjonctions distinctes (à ‘et.DS’ et  ‘et.SS’) pour exprimer respectivement le changement et l’identité du sujet dans les propositions coordonnées.

Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo).

Luc Bouquiaux et Jacqueline M.C. Thomas

Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II : Dictionnaire monzombo-français illustré. Volume III : Lexique français-monzombo

Outre son intérêt comme langue oubanguienne de moyenne importance (12000 locuteurs environ) le monzombo présente pour les linguistes un intérêt majeur. Si on le compare aux langues qui ont avec elle la parenté la plus proche, le ngbaka et le gbanzili, un ammuïssement des consonnes intervocaliques, k, t, l, a abouti à un phénomène de transphonologisation tel que les trisyllabes sont devenus dissyllabes, voire monosyllabes, les dissyllabes sont devenus monosyllabes. Les voyelles devenant contiguës, tout en sauvegardant leurs tons, ont donné des amalgames de tous ordres entraînant la création d’un quatrième niveau phonologique, vraisemblablement et de manière inconsciente, pour pallier la présence de trop nombreux homonymes. Si la grande majorité des langues africaines présente deux niveaux phonologiques (bas, haut), quelques-unes en présentent trois (bas, moyen, haut) et l’on compte sur les doigts de la main celles qui en présentent quatre – bas, moyen, haut, suprahaut – ou – haut, moyen, bas, infrabas -.

Les Monzombo, population de pêcheurs proto-agriculteurs, répartie le long des rives de l’Oubangui et du Congo, présentent également un grand intérêt historique et sociologique car ils s’inscrivent dans un système socio-économique, culturel et religieux avec d’autres populations voisines, les Gbanzili-‘Bolaka, les Ngbaka et les Pygmées aka et baka, où ils jouent un rôle primordial d’ethnie dominante.

 

BOUQUIAUX Luc et THOMAS Jacqueline M.C., 2018, Dictionnaire du monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II: Dictionnaire monzombo-français illustré. Volume III: Lexique français-monzombo, Louvain-Paris, Peeters (SELAF-LCA 37), 3 vol., 885 + 684 + 234 p. [isbn: 978-90-429-3710-9]

 

Publié à la mi-octobre 2018

Les ruses de la parole – Dire et sous-entendre. Parler, chanter, écrire. Micheline Lebarbier

L’ouvrage examine les différentes formes d’expression qui existent pour formuler le non-dit et l’indicible, le tabou et l’interdit, dans des cultures aussi différentes que celles du Mali, du Cameroun, du Niger, de la France, du Mexique, de Trinidad, de la Colombie, ainsi que chez un auteur comme Maupassant. Les exemples ont été pris pour la plupart dans des sociétés paysannes et urbaines, ainsi que dans des sociétés où l’Islam est prépondérant. Ces formes d’expression sont analysées en relation avec les conceptions et les codes sociaux des différentes cultures où elles ont cours. Les diverses stratégies de parole sont imposées par le code social. Elles prennent des formes variées selon la situation d’énonciation, les jeux de l’interlocution et la situation de communication des locuteurs. On a ainsi recours au non-dit pour éviter de mettre éventuellement en péril une relation, voire sa propre position au sein de sa communauté. Cependant, le ressenti personnel de l’énonciateur face à l’énonciataire est difficile à appréhender. C’est pourtant lui qui suscitera le détour verbal, la métaphore, ou le silence stratégique recouvrant une peur ou une désapprobation. C’est ce qui est le plus complexe à approcher pour l’observateur extérieur. C’est pourquoi les chapitres de ce recueil insistent sur l’articulation de la réflexion avec le code social qui oriente tout échange discursif, tentant ainsi de laisser apparaître quelques aspects de l’essence profonde de l’humain à travers le filtre des conventions. Le présent ouvrage est l’émanation d’un séminaire qui s’est tenu au LACITO (Laboratoire de langues et civilisations à tradition orale, du CNRS) de 2005 à 2010. Sommaire

  • Micheline Lebarbier, Introduction (7)
  • Pierre Diarra et Cécile Leguy, Le proverbe au risque de l’incompréhension (23)
  • Gladys Guarisma, Comment le dire autrement ? Une première approche des proverbes bafia (Cameroun) (49)
  • Sylvie Mougin, Chansons traditionnelles à sous-entendus. Ne pas dire pour mieux dire et comment le chanter (Vendée) (73)
  • Bertrand Masquelier, Acte locutoire et double-entendre. Le calypso grivois à Trinidad (Caraïbes) (97)
  • Laurent Fontaine, Ce qu’on ne dit pas chez les Yucuna (Amazonie colombienne) (139)
  • Sandra Bornand, Quand raconter, c’est prendre au piège : l’implicite dans les narrations de griots généalogistes et historiens zarma du Niger (175)
  • Évelyne Larguèche, « Il m’a traité ! » « Ils se traitent ! » : de quoi ? L’injure ou le leurre des mots (221)
  • Élisabeth Motte-Florac, L’implicite dans une histoire purhépecha de pacte avec le diable (Mexique) (249)
  • Jean-Marie Privat, Entre oral, anal et carnaval. Maupassant ou les ruses de dire (287)

 

Couverture : Le slogan anarchiste “All Cops are Bastards” est transformé en “All Cats are Beautiful” (© Gustave Deghilave, Lausanne).

LEBARBIER Micheline (ed.), 2017, Les ruses de la parole – Dire et sous-entendre. Parler, chanter, écrire, Paris, Karthala, 315 p. Paru fin mai 2017.

Du terrain à la théorie : Les 40 ans du Lacito Colloque international

15-17 novembre 2016, Villejuif (France)

En 2016, le laboratoire « Langues et civilisations à tradition orale » (LACITO, UMR 7107 du CNRS / Paris 3 Sorbonne Nouvelle / Inalco) célèbre ses 40 ans d’existence. C’est là l’occasion de nous retrouver lors d’un colloque international, et d’échanger avec des collègues d’horizons variés.

Comité d’organisation :

Comité scientifique :

Programme ci-après.

Présentation du LACITO en quelques lignes

    Le LACITO a été créé en 1976 par Jacqueline M.C. Thomas, avec l’aide d’André-Georges Haudricourt. La documentation et la description des langues à tradition orale dans leur contexte culturel ont toujours été au cœur de ses activités. Le LACITO a joué un rôle pionnier dans le recueil, le traitement et la diffusion des données concernant des langues jusqu’alors mal connues. Nos membres ont publié des grammaires et des dictionnaires pour plusieurs dizaines de langues, ainsi que plusieurs recueils de littérature orale. Au total, nos études ont porté sur plus de 200 langues appartenant à différentes familles : abkhazo-adygienne, afro-asiatique, arawakienne, austro-asiatique, austronésienne, basque, caribe, coréen, dravidienne, eskimo-aléoute, hmong-mien, indo-européenne, japonique, kartvélienne, nakh-daghestanienne, niger- congo, otomangue, ouralienne, sino-tibétaine, songhay, tai-kadai, tucanoane, tupi. Depuis 1994, nos corpus d’enregistrements de terrain sont rendus publics à travers la Collection Pangloss, une archive en ligne d’enregistrements sonores accompagnés de gloses et de traductions.

Tant en linguistique qu’en anthropologie, la dimension comparative (diachronique et synchronique) occupe une place prépondérante dans la recherche menée au LACITO. Les études comparatives ont d’abord concerné le développement historique et les règles universelles du changement. Ces dernières décennies, la perspective typologique a ouvert de nouveaux domaines de recherche en phonologie, morphologie, syntaxe et sémantique, que nous avons exploités tout en contribuant à en affiner la granularité.

Enfin, le champ de l’ethnolinguistique française au LACITO s’est développé et orienté vers la pragmatique de l’interlocution et l’anthropologie linguistique. Dans ce domaine, le LACITO s’est singularisé par l’adoption de plusieurs paradigmes (pratiques discursives, événements de parole – speech event, utterance event – en situation – speech situation, activity-type) et par l’exploration de la dimension cognitive des tropes du discours. Une attention particulière est portée aux formes musicales, à la parole chantée, aux taxinomies lexicales, à l’ethnoscience.

 

Les informations accessibles en ligne

L’actualité des “40 ans” du Lacito (voir sur le blog du Lacito)

La collection d’archives orales Pangloss (ici)

Les publications du Lacito (ici)

Les expositions faites par le Lacito et majoritairement numérisées (voir ici)

La Revue du Lacito consultable en ligne.

Contact : lacitocnrs [at] gmail.com

Présentation des Conférenciers invités

Lacito40_Keynote-speakers

Keynote speakers (PDF)

Résumés (PDF)

PROGRAMME

Mardi 15 novembre
ANTHROPOLOGIE LINGUISTIQUE ET ETHNOLINGUISTIQUE
9:15-9:45
Accueil et café
9:45-10:00
Inauguration par M. Mounaud, Délégué régional, par M. François, directeur du Lacito et par le comité d’organisation
Séance présidée par Sandra BORNAND (Llacan CNRS)
10:00-11:00
Jan BLOMMAERT (conférencier invité, Professor, Tilburg University, Pays-Bas)

“Context and its challenges: Globalized mobility, timespace issues, second linguistic relativity”

11:00-11:30
Haley DE KORNE (University of Oslo, Norvège)

“How to speak “good” Isthmus Zapotec? Linguistic prescriptivism and the adaptation of cultural norms / Comment “parler bien” en Zapotèque de l’Isthme? Prescriptivisme linguistique et l’adaptation des normes culturelles”

11:30-11:45
Café
11:45-12:15
Laurent FONTAINE (Lacito CNRS)

“Comment étudier les actes de parole dans les plaisanteries sexuelles des Yucuna et Tanimuca d’Amazonie colombienne ?”

12:15-12:45
Sophie CHAVE-DARTOEN (Univ. de Bordeaux – Passages CNRS, )

“Les discours de la cérémonie du kava wallisienne en contexte de migration. Formes de la performance, changements de contexte et mutations du rituel”

12:45-13:15
Louise OUVRARD (Inalco – Plidam)

“Le Kabary : la parole qui unit”

13:15-14:15
Déjeuner
Séance présidée par Isabelle LEBLIC (Lacito CNRS)
14:15-14:45
Samia KHICHANE (Univ. Sorbonne Nouvelle-Paris 3 – Lacito CNRS)

“De la nécessité de l’enquête en terrain de proximité : le cas de l’injure chez les femmes kabyles”

14:45-15:15
Paulette ROULON-DOKO (Llacan CNRS)

“L’ethnolinguistique, une méthodologie développée par le LACITO dès sa création”

15:15-15:45
Serge BAHUCHETAlain EPELBOINSuzanne FÜRNISSMarie-Françoise ROMBI (Éco-anthropologie et Ethnobiologie CNRS – MNHN) et Jacqueline MC THOMAS (Lacito CNRS)

“Décrire une société de chasseurs-collecteurs de la forêt centrafricaine à travers sa langue : l’expérience collective de «L’Encyclopédie des Pygmées aka»”

15:45-16:15
Café
16:15-16:45
Suzanne FÜRNISS et Marie-Françoise ROMBI (Éco-anthropologie et Ethnobiologie CNRS – MNHN)

“Cheminements à travers l’Encyclopédie des Pygmées aka”

16:45-17:15
Nicole REVEL (Éco-anthropologie et Ethnobiologie CNRS – MNHN)

“Une Archive humaniste : Les Arts de la Parole des Montagnards palawan (Philippines)”

17:15-17:45
Alain EPELBOINSerge BAHUCHETSuzanne FÜRNISS (Éco-anthropologie et Ethnobiologie CNRS – MNHN) et Jacqueline M.C. THOMAS (Lacito CNRS)

“Du support papier au numérique : exemples d’approfondissement thématiques multimédias de l’Encyclopédie aka”

17:45
Discussion
18:00
Inauguration de l’exposition “40 photos pour les 40 ans du Lacito” ​ suivie d’un buffet dînatoire​
Mercredi 16 novembre
COMPARATISME HISTORIQUE ET TYPOLOGIQUE
9:30-10:00
Café
Séance présidée par Alexis MICHAUD (Lacito CNRS)
10:00-11:00
Juliette BLEVINS (conférencière invitée, Professor, The Graduate Center, CUNY, USA – Chaire internationale du Labex EFL)

“Sound patterns and sound change: New Threads in the Panchronic Tapestry”

11:00-11:30
Martine MAZAUDON (Lacito CNRS)

“The present relevance of A.G. Haudricourt’s contribution to linguistics”

11:30-12:00
Café
Séance présidée par Guillaume JACQUES (CRLAO CNRS)
12:00-12:30
Claude HAGÈGE (Collège de France – Lacito CNRS)

“Au sujet des violations sémantogènes de la syntaxe”

12:30-13:00
Johannes HELMBRECHT (Universität Regensburg, Allemagne)

“Complement clauses in a language without complement clauses – the case of Hoocąk (Siouan) and its implications for typology”

13:00-14:00
Déjeuner
Séance présidée par Isabelle BRIL (Lacito CNRS)
14:00-14:30
Claire MOYSE-FAURIE (Lacito CNRS) et Ekkehard KOENIG (Freie Universität Berlin, Allemagne)

“From Field Work to Typology: Reflexivity and Reciprocity”

14:30-15:00
Françoise GUÉRIN (Lacito CNRS)

“La comparaison d’égalité en tchétchène”

15:00-15:30
Yvonne TREIS (Llacan CNRS)

“Presentatives in Kambaata and beyond”

15:30-16:00
Café
Séance présidée par Yvonne TREIS (Llacan CNRS)
16:00-16:30
Soubeika BAHRI (City University of New York, USA)

“Consonant Harmony in Tunisian Arabic: a contact outcome with Tamazight”

16:30-17:00
Yves MOÑINO (Llacan CNRS)

“Les mirages du substrat linguistique dans un créole d’Amérique Latine : la lengua néolatine de Palenque et ses rétentions kikoongo face au traitement kikoongo des emprunts au portugais”

17:00-17:30
Gilbert LAZARD (Membre de l’Institut)

“La typologie, science du langage par excellence”

18:00
Clôture de la journée​
Jeudi 17 novembre
DESCRIPTION DES LANGUES
9:30-10:00
Café
Séance présidée par Alexandre FRANÇOIS (Lacito CNRS)
10:00-11:00
Åshild NÆSS (conférencière invitée, Associate Professor, Department of Linguistics and Scandinavian Studies, University of Oslo, Norvège)

“Looking for words in the Reef Islands: bound roots in Äiwoo and their descriptive and documentary challenges”

11:00-11:30
François JACQUESSON (Lacito CNRS)

“Plaidoyer pour les Petits Mots”

11:30-12:00
Café
Séance présidée par Martine MAZAUDON (Lacito CNRS)
12:00-12:30
Aimée LAHAUSSOIS (HTL CNRS – Univ. Paris-Diderot) et Séverine GUILLAUME (Lacito CNRS)

“The Kiranti Comparable Corpus: an aligned mythological corpus for three Kiranti languages”

12:30-13:00
Élodie GAUTHIERDavid BLACHON, Laurent BESACIER (Univ. Grenoble Alpes – LIG CNRS) & Sylvie VOISIN (Univ. Aix-Marseille – DDL CNRS)

“LIG-AIKUMA, une application mobile pour la collecte de parole sur le terrain”

13:00-14:00
Déjeuner
Séance présidée par Katharina HAUDE (Sedyl CNRS)
14:00-14:30
Anne-Marie BARABY (Univ. de Québec à Montréal, Canada)

“Documentation et grammatisation de la langue innue”

14:30-15:00
Gladys CAMACHO RIOS (PhD student in Linguistics, University of Texas at Austin, USA)

“A comparison of the phonological properties of two Bolivian Quechua dialects”

15:00-15:30
Françoise GRENAND (IRD)

“«C’est jamais fini, un dictionnaire» : Dico wayãpi, saison II”

15:30-16:00
Café
Séance présidée par Lameen SOUAG (Lacito CNRS)
16:00-16:30
Benjamin FAGARD (Lattice CNRS, ENS – Univ. Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Janne SAARIKIVI (HCAS, Helsinki, Finlande), Martine VANHOVE (Llacan CNRS)

“Typologie & corpus : l’apport des outils expérimentaux à la recherche des universaux”

16:30-17:00
Evangelia ADAMOU (Lacito CNRS)

“Yes we can! Experiments in the field and why we need them”

17:00-17:30
Jean-Léo LEONARD (Univ. Paris-Sorbonne – STIH)

“Le mazatec : un terrain-monde”

18:00
Clôture du colloque​
Contact : lacitocnrs [at] gmail.com

L’inscription au colloque est obligatoire uniquement pour les communicants. Pour tous ceux qui viennent comme auditeurs, l’entrée est gratuite. Il est toutefois hautement recommandé, pour tous ceux qui ne sont pas déjà des collègues du campus, de signaler leur venue par courriel à lacitocnrs[at]gmail.com, ce qui nous permettra de transmettre la liste des visiteurs, jour par jour, au vigile du campus. En effet, pour des raisons de sécurité (plan “Vigie-pirate” renforcé), l’accès au campus est rendu difficile, faute d’avoir prévenu.

 

(Financements : CNRS, Labex EFL, Paris 3 Sorbonne Nouvelle et autres demandes en cours)

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